Sagot :

C'était un dimanche comme les autres, enfin je le supposais et comme à mon habitude je pris le chemin du marché. C'est devenu une tradition, allez hop, par tous les temps, j'aime me retrouver parmi ces gens, levés tôt. L'odeur du pain chaud, des viennoiseries qui attendent les passants, le charcutier qui interpelle le client, des bonjours, ça va ! oui ça va, tout me ravit. Brusquement mon regard s'arrêta sur une femme, difficile de donner son âge, amaigrie par des journées difficiles elle tenait serrée contre elle, une bourse de couleur bleue. Ses traits avaient été beaux, aujourd'hui le temps laissait des traces d'usure.Pourquoi se penchait -elle ? Puis, je vis arriver un homme jeune qui lui arracha sa bourse. Elle se ressaisit un lançant un cri strident. Tout le monde regarda dans sa direction et comprit qu'elle venait de subir un vol.Tétanisée, je ne sus que faire. Des forains se dirigèrent vers cette femme, et la rassurèrent. Elle était en larmes. La surprise passée, je m'approchai à mon tour et l' entendit dire, j'avais réussi à mettre de côté cinquante huit euros et je voulais faire de la bonne cuisine pour l'anniversaire de ma fille. Puis, elle se dégagea et s'enfuit. Mais c'était sans compter sur la gentillesse d'un adolescent d'une quinzaine d'années, qui la rattrapa et lui donna un billet de cent euros, que quelques minutes plus tôt, son père le restaurateur du village lui avait remis.