Sagot :
Réponse:
Le procès de Louis XVI
A la suite de l’insurrection du 10 août 1792, le roi, dont le pouvoir est suspendu, est incarcéré avec sa famille à la prison du Temple. C’est la Convention, élue au suffrage universel, qui doit se prononcer sur une série de questions qui engagent la signification et l’avenir de la Révolution. Le roi peut-il être jugé, alors qu’il est réputé inviolable par la Constitution ? L’argumentation de Robespierre développe celle de Saint-Just : juger Louis XVI, c’est le présumer innocent, et donc mettre en doute la révolution du 10 Août. On ne peut donc que le châtier. L’Assemblée, le 3 décembre 1792, le déclare cependant jugeable, et s’institue Haute Cour de justice. Le roi comparaît les 11 et 26 décembre, et s’enferme maladroitement dans une défense peu vraisemblable, niant tout, y compris des documents signés de sa main. La Convention répond ensuite à trois questions, dans l’ordre : Louis XVI est-il coupable ? Oui, à la quasi-unanimité. Soumettra-t-on la décision de l’Assemblée aux électeurs ? Non, à une forte majorité. Quelle peine doit-on prononcer ? La mort, à une seule voix de majorité. Ces questions font l’objet d’un vote nominal, qui engage donc chaque député personnellement.