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Femme au foyer délaissée par son époux, Marie se sent de plus en plus abandonnée. Au bord du gouffre, elle s'attache à des migrants qui, dans le nord de la France, attendent pour passer en Angleterre. Un soir, sur la route avec son fils, elle en croise quelques-uns alors que les éléments naturels se déchaînent à l'extérieur.

 

Il pleuvait de plus en plus fort, il grêlait même, des poignées de cailloux lancés du ciel. J'ai redémarré et à nouveau on a fendu des terres noyées, au fond on ne faisait que rouler sous la pluie mais dans ma tête à ce moment-là c'était autre chose. Un sentiment de perdition. D'engloutissement. De fin du monde. Je crois qu'une partie de moi était persuadée qu'on allait mourir d'un instant à l'autre, comme ça sans raison, que tout allait s'arrêter, interruption des programmes indépendante de notre volonté. De temps en temps, lesphares éclairaient une ombre, un type qui marchait face au vent, dans la pluie diagonale, couchée presque. Ils étaient tellement épuisés, tellement démunis ces types, tellement habitués à marcher tête nue et sans manteau qu'ils ne prenaient même plus la peine de se protéger. J'ai pensé qu'au point où ils en étaient ils ne devaient plus rien sentir, ni le froid ni les grêlons, ni la faim ni la fatigue, mais c'était peut-être pour me rassurer, en vérité ils devaient creverde tout ça mais qu'est-ce qu'ils pouvaient bien y faire ? Chaque fois qu'on en croisait un je ralentissais, je ne pouvais pas m'en empêcher, je pensais au chalet aux flics aux bergers allemands, aux torches aux bruits aux hurlements, à la violence à la douleur, à leurs visages à leur terreur. Lucas me parlait mais les mots m'arrivaient en désordre et sans vrai cohérence : l'entrînement était super et son revers s'améliorait, le prof lui avait parlé de l'intégrer à l'équipe. Régulièrement je hochais la tête, comme ces chiens en plastique sur la plage arrière des voitures, désarticulée, mécanique et vide. Au bout d'un moment j'ai fini par lâcher << c'est bien >>. Mais ça faisait longtemps déjà que Lucas ne parlait plus, que sa voix s'était éteinte. Devant nous la route s'évanouissait dans le noir et je me suis dit qu'on allait s'y dissoudre nous aussi.

 

1) Quel est l'état d'esprit de la narratrice dans ce passage ? Pourquoi est-il en accord avec la nature ?

2) Quel portrait des migrants la narratrice fait-elle ?

3) Commentez la formule finale <<je me suis dit qu'on allait s'y dissoudre nous aussi>>. Quel registre semble se dessiner pour le récit ?

 

pour la premiere j ai mis elle semble perdu 

pour le portrait j ai mis un portrait descriptif

pour le registre j ai mis tragique mais je sais pas si c est bon jarrive pas a repondre aux autres

faite vite

Sagot :

Pour la première je dirais plutôt qu'elle semble " secouée ', désorienté et un peu perdue. La nature se déchaine contre elle, et elle aussi dans son esprit. ( Je suis peu sur de ma reponse. )

2 : Elle démontre, décrit.

3 : La formule finale semble dire qu'elle vas mourrir, du moin elle le pense.
 Oui, tragique.

 

J'éspére que mes reponses t'aiderons. :) A tantôt.

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