L'An II (1793-1794): une période controversée - pourquoi ? p2/2
Objectif méthodologique: s'exercer à la lecture de textes et à la synthèse
2. Relève les 3 caractéristiques de la politique d'urgence menée par les hommes au pouvoir en 1793-1794
Ainsi, c'est dans ce triple contexte de guerre que le parti de la Montagne se voit confier le pouvoir en juin 1793. Se
met alors en place une politique marquée par des règles d'exception.
D'une part, pour être plus efficace face aux dangers multiples, le pouvoir est confié par l'Assemblée à des comités
qui sont élus pour un mois. Parmi eux, le Comité de Salut Public est le plus important. Danton, puis Robespierre, y
sont les hommes les plus influents.
Devant les défaites et la menace grandissante, la « Terreur » est mise en place: il s'agit de lois destinées à
<< terroriser »> les citoyens considérés comme les ennemis intérieurs de la Révolution, en suspendant une partie des
libertés. La surveillance de la population est ainsi généralisée, les arrestations sont nombreuses (100 000 personnes
en un an), et les jugements sont rapides: 20 000 personnes sont alors guillotinées.
Si l'on ajoute à ce bilan les 100 000 morts de la guerre de Vendée ; on comprend aisément que la mémoire collective
associe cette période au sang coulé.
=> Bilan: comment la Montagne tente-t-elle de sauver la Révolution face à ses ennemis ?
3. Relève les avancées démocratiques et sociales mises en place par la Montagne
Toutefois, un second aspect très différent caractérise aussi l'An II (1793-1794): en même temps qu'ils
suspendent en partie les libertés pour sauver la Révolution, les Montagnards au pouvoir mettent en place de
nouvelles avancées démocratiques et sociales jamais vues jusque-là.
En effet, sur le plan strictement politique, la Montagne obtient de l'Assemblée une nouvelle constitution qui
impose le suffrage universel (masculin). C'est une première.
Une nouvelle DDHC est également mise en place, qui ouvre de nouveaux droits fondamentaux aux plus
pauvres : le droit à l'école (à « l'instruction »), le droit au travail et le droit à l'aide (« assistance »). Là encore,
c'est une rupture avec les premières années de la Révolution, qui se contentaient d'envisager l'idée d'égalité
sous le seul angle du droit (égalité juridique). Pour la première fois, l'inégalité sociale est prise en compte et
combattue par la Révolution.
Enfin, en février 1794, l'esclavage est aboli dans les colonies françaises : les « hommes de couleurs » libres et
propriétaires étaient certes devenus citoyens en 1789, mais l'intérêt économique de nombreux députés avait
empêché la logique libératrice d'aller plus loin. Cette abolition est là aussi une première spectaculaire.
=> Bilan: relève les avancées démocratiques et sociales:
BILAN GÉNÉRAL : Réponds en une quinzaine de lignes à la question initiale - pourquoi cette période est-elle si
controversée ? Pourriez vous m’aidez à faire juste le bilan général ?