Sagot :
Si l'on croit à l'existence de la menace, et si on veut s'en défendre, encore faut-il trouver des moyens de le faire, crédibles pour les Français, dissuasifs pour l'étranger. A l'heure pré nucléaire, la puissance relative des nations se mesurait au nombre des bataillons, la victoire se donnait à celui qui possédait les plus gros.
A supposer l'Europe faite, elle intégrerait des moyens classiques certes très supérieurs à ceux que peut aligner la France, mais elle n'en resterait pas moins dans une situation d'infériorité définitive face à la pression insurmontable que constitue la seule menace d'emploi nucléaire. Et il n'est pas nécessaire, bien entendu, d'aller jusqu'à vitrifier un pays ; une seule ville - ou deux - écrasée sous la bombe nucléaire suffit à mettre à genoux la résistance du peuple le plus acharné à se battre. Il en existe un seul exemple historique, mais il est suffisamment probant.
La France s'est retirée des structures intégrées de l'OTAN, mais fait toujours partie de l'alliance de l'Atlantique nord. Cela veut dire, d'une part, qu'elle refuse de prendre part à un conflit où elle ne se sentirait pas directement concernée, mais, à l'inverse, qu'elle entend pouvoir, d'elle-même, dire non à une pression politique externe même si les autres pays de l'alliance menacent par leurs atermoiements ou leur manque de volonté politique de céder au chantage.
On en revient donc fondamentalement, dès qu'il s'agit de la défense indépendante de la France, à la question suivante : la France peut-elle, malgré sa situation de puissance moyenne, faire face à une pression politique intolérable avec la force de dissuasion que constitue sa force nucléaire ?
Tous les arguments pour ou contre cette défense nucléaire ont été ressassés, mais peut-être pas toujours en toute bonne foi, peut-être pas toujours en toute connaissance de cause ; peut-on une fois encore y revenir ?
J’espère t’aider un peu
A supposer l'Europe faite, elle intégrerait des moyens classiques certes très supérieurs à ceux que peut aligner la France, mais elle n'en resterait pas moins dans une situation d'infériorité définitive face à la pression insurmontable que constitue la seule menace d'emploi nucléaire. Et il n'est pas nécessaire, bien entendu, d'aller jusqu'à vitrifier un pays ; une seule ville - ou deux - écrasée sous la bombe nucléaire suffit à mettre à genoux la résistance du peuple le plus acharné à se battre. Il en existe un seul exemple historique, mais il est suffisamment probant.
La France s'est retirée des structures intégrées de l'OTAN, mais fait toujours partie de l'alliance de l'Atlantique nord. Cela veut dire, d'une part, qu'elle refuse de prendre part à un conflit où elle ne se sentirait pas directement concernée, mais, à l'inverse, qu'elle entend pouvoir, d'elle-même, dire non à une pression politique externe même si les autres pays de l'alliance menacent par leurs atermoiements ou leur manque de volonté politique de céder au chantage.
On en revient donc fondamentalement, dès qu'il s'agit de la défense indépendante de la France, à la question suivante : la France peut-elle, malgré sa situation de puissance moyenne, faire face à une pression politique intolérable avec la force de dissuasion que constitue sa force nucléaire ?
Tous les arguments pour ou contre cette défense nucléaire ont été ressassés, mais peut-être pas toujours en toute bonne foi, peut-être pas toujours en toute connaissance de cause ; peut-on une fois encore y revenir ?
J’espère t’aider un peu