Sagot :
Réponse :
Ma chère Antigone, mon aimée, ma douce,
Je te supplie de renoncer à cet acte insensé. Je t'en supplie Antigone !
Cesse de tenir tête à mon père, cesse de tenir tête à ton oncle ! Il est le roi Antigone ! Il doit faire des choses, même si celles-ci ne lui plaisent pas. C'est un homme bon, tu le connais, tu le sais... Tu le sais ma bien-aimée, comme tu sais à quel point je tiens à toi, comme tu sais ce que ton absence me fera...
Sois indulgente mon amour, sois compréhensive, ne t'entête pas ainsi. Je t'en supplie ! Reviens à la raison !
Ne vois-tu pas que ton obstination n'apportera que peine, désespoir et malheur dans cette demeure ? Crois-tu que je pourrais... que nous pourrons tous après ta mort vivre comme si de rien n'était ! Nous ne pourrons plus jamais nous regarder les uns les autres sans éprouver de l'amertume, de la peine, des regrets, de la rancœur. Nous serons tous hantés par ce souvenir, nous serons tous meurtris... nous ne ferons plus que survivre... survivre dans cette demeure qui à déjà connu tant de tragédies.
Ta naissance est tragique Antigone ! Le destin de ton père, de ta mère, de tes frères l'ont été. Tu n'y peux rien et personne ne peut changer ça .... Veux-tu que ta mort le soit aussi ? Ne veux-tu donc pas briser ce cercle Antigone ? Ne veux-tu donc plus vivre ? N'aimes-tu donc pas la vie Antigone ? N'aimes-tu pas la vie à mes côtés ? Ne voudrais-tu pas avoir des enfants ? Les aimer ? M'aimer ?... Refuses-tu l'amour et le bonheur ?
Je t'aime moi Antigone... je voudrais que tu restes près de moi... J'ai besoin de toi... Nous avons des tas de belles choses à vivre, à ressentir, à partager...
Je voudrais que tu comprennes comme tout ceci est vain et inutile. Rien ne ramènera tes frères à la vie, ta mort ne leur rendra pas leur honneur...
Antigone, ma bien-aimée, je te supplie de réfléchir encore, de chercher, de trouver la sérénité, d'accepter le destin funeste de ton frère, d'accepter le choix de mon père, de comprendre et de choisir de vivre.
Ton mari dévoué.
Explications :