Sagot :
(désormais introuvable) dédié à La Philosophie de la Liberté de Rudolf Steiner, lequel précéda de cinq ans celui qui est déjà présent dans notre « Observatoire » : Amour, qui me raisonne dans l’esprit. Dans l’espoir de faire plaisir à nos lecteurs, nous publierons périodiquement les 15 dialogues qui le composent, dans une version entièrement revue par l’auteur.
Présentation :
D’octobre 1993 aux premiers mois de 1995, j’ai tenu au siège de la Société Anthroposophique Romaine, un cours sur la Philosophie de la Liberté de Rudolf Steiner (1).
À l’issue du cours, en feuilletant une paire de cahiers remplis de notes, d’annotations et de réflexions, l’idée m’est venue de remettre en ordre ce matériel sous la forme du présent travail.
Il s’agit donc d’une libre réélaboration, en forme de dialogue, de l’œuvre fondamentale de Steiner.
Je désire préciser tout de suite que je l’ai faite pour la seule joie de la faire. Je ne peux que souhaiter, pour cette raison, que quelqu’un, en la lisant, en l’étudiant et en la méditant, expérimente le même sentiment que celui qui chez moi en a accompagné la création.
Je désire également préciser que ce travail n’a pas la moindre intention de faciliter ou d’épargner au lecteur l’étude du texte de Rudolf Steiner.
Celui-ci, dans la préface de la troisième édition de sa Théosophie, a écrit en effet : « La façon dont on a pris l’habitude de lire à notre époque, ne vaut pas pour ce livre. Dans un certain sens, chaque page, souvent aussi chaque degré, devront être « conquis avec effort ». On s’est constamment tendu à ceci. Car ce n’est qu’ainsi qu’un ouvrage peut devenir pour le lecteur ce qu’il doit être pour lui. Qui se limite à le parcourir, ne l’a pas lu du tout. Les vérités qui y sont contenues devront être expérimentées. La science de l’esprit n’a d’efficacité que dans ce sens » (2).
J’ai cherché le plus possible à avoir cette exigence à l’esprit ; que le lecteur juge si je suis parvenu à la satisfaire.
Rosa Mayreder, en répondant à Steiner, qui lui avait envoyé un exemplaire dès la publication de La Philosophie de la Liberté, eut à observer que ce livre, « à cause de la brièveté lapidaire de sa forme expressive et de son exposition », requérait un « recueillement intense » (3).
C’est un recueillement analogue qui me fut nécessaire pour réussir dans ce modeste effort, et qui le sera inévitablement à quiconque voudra retirer quelque fruit de sa lecture.
J’ai effectué mes premiers pas sur le cheminement cognitif de l’anthroposophie sous la patiente et fraternelle guidance de Massimo Scaligero. Aujourd’hui, désormais arrivé aux « Noces d’argent » avec l’enseignement de Rudolf Steiner, ce qui revient à dire avec le « grand amour » de ma vie, je voudrais célébrer l’événement en dédiant ce travail justement à Massimo, avec l’espoir que, dans les cieux où il se trouve aujourd’hui à collaborer avec le « principe flamboyant de la pensée », cette petite chose puisse le réjouir, en l’incitant ainsi à pardonner la témérité, sinon l’impudence, de son élève fidèle et dévoué.
À cette présentation de 1996, je me sens le devoir de n’ajouter aujourd’hui que ces deux passages de Steiner :
1) « En écrivant de la manière dont je cherche à écrire, on agit sur le je et celui-ci dispose de son libre arbitre. En utilisant, par contre, un style « enivré » (lequel s’oppose à celui « sobre » — nda), on intervient sur le corps astral, qui n’est cependant pas également libre, et même au contraire, ne l’est pas du tout. Nous pouvons agir sur le corps astral si, en parlant avec les personnes, nous savons exprimer ce qu’elles veulent ressentir. Les personnes qui n’entendent pas persuader les autres de manière correcte, mais voudraient les convaincre au travers de leur propre manière de parler, utilisent habituellement des phrases et des mots que le public apprécie. Celui qui, à l’inverse, veut dire la vérité, ne peut pas toujours exposer ce qui plaît aux autres (...) En observant la manière par laquelle un homme compose ses propres phrases, nous pouvons dire : s’il compose les phrases en utilisant la logique tandis qu’une phrase suit l’autre, l’homme agit sur le je d’autrui, et ce je est libre » (4) ;
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Présentation :
D’octobre 1993 aux premiers mois de 1995, j’ai tenu au siège de la Société Anthroposophique Romaine, un cours sur la Philosophie de la Liberté de Rudolf Steiner (1).
À l’issue du cours, en feuilletant une paire de cahiers remplis de notes, d’annotations et de réflexions, l’idée m’est venue de remettre en ordre ce matériel sous la forme du présent travail.
Il s’agit donc d’une libre réélaboration, en forme de dialogue, de l’œuvre fondamentale de Steiner.
Je désire préciser tout de suite que je l’ai faite pour la seule joie de la faire. Je ne peux que souhaiter, pour cette raison, que quelqu’un, en la lisant, en l’étudiant et en la méditant, expérimente le même sentiment que celui qui chez moi en a accompagné la création.
Je désire également préciser que ce travail n’a pas la moindre intention de faciliter ou d’épargner au lecteur l’étude du texte de Rudolf Steiner.
Celui-ci, dans la préface de la troisième édition de sa Théosophie, a écrit en effet : « La façon dont on a pris l’habitude de lire à notre époque, ne vaut pas pour ce livre. Dans un certain sens, chaque page, souvent aussi chaque degré, devront être « conquis avec effort ». On s’est constamment tendu à ceci. Car ce n’est qu’ainsi qu’un ouvrage peut devenir pour le lecteur ce qu’il doit être pour lui. Qui se limite à le parcourir, ne l’a pas lu du tout. Les vérités qui y sont contenues devront être expérimentées. La science de l’esprit n’a d’efficacité que dans ce sens » (2).
J’ai cherché le plus possible à avoir cette exigence à l’esprit ; que le lecteur juge si je suis parvenu à la satisfaire.
Rosa Mayreder, en répondant à Steiner, qui lui avait envoyé un exemplaire dès la publication de La Philosophie de la Liberté, eut à observer que ce livre, « à cause de la brièveté lapidaire de sa forme expressive et de son exposition », requérait un « recueillement intense » (3).
C’est un recueillement analogue qui me fut nécessaire pour réussir dans ce modeste effort, et qui le sera inévitablement à quiconque voudra retirer quelque fruit de sa lecture.
J’ai effectué mes premiers pas sur le cheminement cognitif de l’anthroposophie sous la patiente et fraternelle guidance de Massimo Scaligero. Aujourd’hui, désormais arrivé aux « Noces d’argent » avec l’enseignement de Rudolf Steiner, ce qui revient à dire avec le « grand amour » de ma vie, je voudrais célébrer l’événement en dédiant ce travail justement à Massimo, avec l’espoir que, dans les cieux où il se trouve aujourd’hui à collaborer avec le « principe flamboyant de la pensée », cette petite chose puisse le réjouir, en l’incitant ainsi à pardonner la témérité, sinon l’impudence, de son élève fidèle et dévoué.
À cette présentation de 1996, je me sens le devoir de n’ajouter aujourd’hui que ces deux passages de Steiner :
1) « En écrivant de la manière dont je cherche à écrire, on agit sur le je et celui-ci dispose de son libre arbitre. En utilisant, par contre, un style « enivré » (lequel s’oppose à celui « sobre » — nda), on intervient sur le corps astral, qui n’est cependant pas également libre, et même au contraire, ne l’est pas du tout. Nous pouvons agir sur le corps astral si, en parlant avec les personnes, nous savons exprimer ce qu’elles veulent ressentir. Les personnes qui n’entendent pas persuader les autres de manière correcte, mais voudraient les convaincre au travers de leur propre manière de parler, utilisent habituellement des phrases et des mots que le public apprécie. Celui qui, à l’inverse, veut dire la vérité, ne peut pas toujours exposer ce qui plaît aux autres (...) En observant la manière par laquelle un homme compose ses propres phrases, nous pouvons dire : s’il compose les phrases en utilisant la logique tandis qu’une phrase suit l’autre, l’homme agit sur le je d’autrui, et ce je est libre » (4) ;
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