Sagot :
Bonjour
La science a forcément une base, elle ne peut pas sortir du néant. Pour cela elle se fonde sur des éléments qu’elle qualifie de vrais. Cependant, dans le cas d’un scientifique qui observe une masse tomber et qui applique le principe d’énergie cinétique, comment peut-il être certain que la masse suivra ce principe et tombera ? Il doit pour cela croire en cette réalité. Le fait de penser qu’une propriété scientifique est vraie pour tout les cas signifie qu’on croie forcément qu’elle le sera. De plus, la science détiendrait la vérité absolue si elle pouvait répondre à toutes les questions du monde. Or de nombreuses interrogations restent en suspens, ne serait-ce que le titre de cette dissertation, nous ne pouvons en aucun cas répondre franchement par "oui" ou par "non", cela impliquerait que nous croirions en l’une ou l’autre des alternatives. "Vanité des sciences" écrit Pascal. Selon lui, les sciences veulent s’accaparer tout le prestige de la vérité, mais oublient qu’elles ne peuvent pas répondre à tout, et cela, la croyance le permet. La croyance en telle ou telle chose, en la religion, en la science, permet de combler ce qui manque à la science.
La croyance est donc indispensable et permet de résoudre certains problèmes que la science ne peut dénouer. « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point » nous dit Pascal. Pour lui, la science serait incapable d’expliquer certains phénomènes, ici en prenant l’exemple des sentiments. Car ce qui apparait en premier comme la vérité est ce qui relève de la sensibilité, et comment la science pourrait-elle expliquer pourquoi une telle chose nous paraît bonne ou mauvaise ?
Nous avons vu que la croyance peut compléter le savoir, celui-ci l’exclut de par sa définition, mais dépend fortement d’elle. Nous arrivons toujours à la même contradiction, car croyance et savoir s’opposent mais s’attirent irrémédiablement, l’un ne va pas sans l’autre. Cette contradiction peut s’expliquer par le fait que savoir et croyance n’ont pas les mêmes exigences de base, ce qui fait que, même s’ils ont le même but, leur chemin pour y arriver est contraire.
En définitif, le savoir exclut la croyance, car les deux ne peuvent détenir une vérité qui se serait pas exactement la même. Mais nous avons vu que la croyance, sous toutes ses formes, peut apporter une explication à bien des questions de la science qui ne possèdent pas de réponse. En outre, l’explication de l’opposition du savoir et de la croyance réside dans le crédit apporté à différents critères définissant la vérité, l’un s’appuyant sur la raison, l’autre sur la foi sans explication. C’est donc le vide non comblé du savoir qui permet à la croyance de conserver de sa crédibilité envers certaines parts de vérité.