Sagot :
Réponse :
Cette nouvelle de Dino Buzati est une nouvelle à chute.
1. Un récit d'abord pathétique. pourtant des indices : le nom affectueux Dolfi, le jouet qui est une arme. les humiliations, les moqueries des autres enfants et à la fin, le nom de famille : madame Hitler.
Nous ressentons une forme de pitié, de compassion pour l'enfant souffreteux et moqué.
2. A la nous comprenons que l'enfant est l'enfant Adolf Hitler.
3. Peut-être l'auteur veut-il insister sur les souffrances de l'enfance, le rejet, les moqueries, les humiliations qui sont un formidable levier parfois pour la violence de l'adulte.
Bonjour,
Réponse :
- Le registre de cette nouvelle est pathétique. On retrouve en effet dans le
texte le champ lexical de la souffrance. Le petit Dolfi est différent des autres
( il n’est pas fort, pas beau, pas blond ), il est moqué par ses camarades ( qui
le surnomment « Laitue », même sa mère porte sur lui un regard négatif.
( l.110 à 125 ).
- Au cours de la narration, on a pitié pour lui car il est maltraité. L’auteur nous
amène à avoir de l' empathie pour lui car ce qui lui arrive semble injuste. On
est témoin de la cruauté des enfants à son égard et du manque d’amour de
sa mère. Ainsi, il nous est attachant et l’on aurait presque envie de le
défendre.
- À la fin du texte, Dolphi doit rentrer chez lui avec sa mère et une dame lui dit
« au revoir, madame Hitler! »
Nous apprenons donc à la toute dernière ligne du texte que ce pauvre petit
garçon n’est autre que le petit Adolphe Hitler. Notre point de vue sur ce petit
garçon change.
C’est une nouvelle à chute, la fin est surprenante, stupéfiante. L’auteur a
réussi à nous faire ressentir de la compassion pour un petit enfant qui est en
fait Hitler.
En relisant le texte, on peut trouver des indices.
==> l.31 « Mme Klara » ( véritable prénom de la mère d’Hitler )
l.46-47 « Ils étaient presque tous blonds, lui au contraire était brun, avec
une petite mèche qui lui retombait sur le front en virgule. »
- Il est très difficile de savoir quel est le véritable message de l’auteur. Il
réussit admirablement à nous surprendre. Ce qui nous amène à nous poser
des questions. Existe-t-il un lien entre ce qu’un enfant subit dans
son enfance et ce qu’il devient ? Cette question est compliquée car il est
certain qu'un lien existe mais cela peut il être une excuse à ce que fait
l’enfant plus tard ? Dans le cas de Dolphi, la réponse ne peut pas être
positive. On peut certainement voir dans cette nouvelle une sorte de mise en
garde. Tout petit garçon peut devenir un monstre, et ce monstre c’est la
société qui le crée avec ses violences, ses injustices et ses humiliations.