Bonjour, je dois faire une contraction de texte avant 12h25.
Voici la consigne :
Contraction (5 points)
Vous ferez le résumé du texte au quart de sa longueur, soit 107 mots (+/- 10%, 97 mots minimum, 117 mots maximum).

et le texte :
Il y a dans Paris, dans ces faubourgs de Paris que le vent de l’émeute soulevait naguère si aisémen, il y a dans des t1 rues, des maisons, des cloaques2, où des familles, des familles entières, vivent pêle-mêle, hommes, femmes, jeunes filles, enfants, n’ayant pour couverture, j’ai presque dit pour vêtements, que des monceaux infects de chiffons en fermentation, ramassés dans la fange3 du coin des bornes, espèce de fumier des villes où des créatures humaines s’enfouissent toutes vivantes pour échapper au froid de l’hiver. (Mouvement.)
Voilà un fait. En voulez-vous d’autres ? ces jours-ci, un homme, mon Dieu, un malheureux homme de lettres, car la misère n’épargne pas plus les professions libérales que les professions manuelles, un malheureux homme est mort de faim à la lettre4, et l’on a constaté, après sa mort, qu’il n’avait pas mangé depuis six jours. (Longue interruption.)
Voulez-vous quelque chose de plus douloureux encore ? Le mois passé, pendant la recrudescence du choléra, on a trouvé une mère et ses quatre enfants qui cherchaient leur nourriture dans les débris immondes et pestilentiels des charniers de Montfaucon5 ! (Sensation.)
Eh bien, messieurs, je dis que ce sont là des choses qui ne doivent pas être ; je dis que la société doit dépenser toute sa force, toute sa sollicitude6, toute son intelligence, toute sa volonté, pour que de telles choses ne soient pas ! Je dis que de tels faits, dans un pays civilisé, engagent la conscience de la société toute entière ; que je m’en sens, moi qui parle, complice et solidaire […] (Mouvement.)
Je voudrais que cette assemblée, majorité et minorité, n’importe, je ne connais pas, moi, de majorité et de minorité en de telles questions ; je voudrais que cette assemblée n’eût qu’une seule âme pour marcher à ce grand but, à ce but magnifique, à ce but sublime, l’abolition de la misère ! (Bravo ! – Applaudissements.)

Victor Hugo, « Discours sur la misère », discours tenu à l’Assemblée nationale, 9 juillet 1849.
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1 référence à l’insurrection du peuple de Paris en 1848 ; 2 décharge, égouts ; 3 boue, sens figuré de pourriture ; 4 au sens propre, littéral du terme ; 5 lieu d’exécution des condamnés à mort au Moyen-âge, jusqu’au XVIIIe ; 6 attention


Merci d'avance


Sagot :

Réponse : 98 mots

Les faubourgs de Paris, qui se soulevaient autrefois ,  sont des lieux où s'entassent des familles entières qui vivent dans la plus grande misère, avec des chiffons pour tout vêtement  et dans la saleté dans le froid.

Il y a bien d'autres exemples de cette misère qui fait mourir de faim. Certains ont été obligés de chercher leur nourriture dans les détritus pendant l'épidémie de choléra.

La société doit lutter de toutes ses forces pour que cela cesse. Un pays comme le nôtre ne peut tolérer une telle misère. Ce combat est l'affaire de tous.