Sagot :
Bonjour
La nature n’a pas de droits mais nous avons des devoirs envers elle.
S’il est une certitude, c’est que l’homme ne peut se passer de la nature, tant sur le plan économique que biologique. Ainsi, ce qui conférerait des droits à la nature, c’est la prise de conscience que la nature n’est pas infinie, et qu’il faut la préserver. L’homme prend conscience qu’il fait partie intégrante de la nature et que sa survie dépend de l’état de celle-ci. Cette responsabilisation entraîne un devoir envers la nature qui est obligatoire pour durer, mais aussi moral. C’est l’action de chacun qui contribuera à la survie de tous. Cette notion de respect, qui est inhérente au droit, est aujourd’hui de plus en plus en vogue, de par le désenchantement du monde et la théorie de l’évolution qui montre que l’homme n’est pas un fait isolé. La révolution du sujet amène à une progression en faveur de la nature : force est de constater que l’homme évolue et se consacre de plus en plus aux problèmes écologiques.
Personnellement, je pense qu’accorder des droits à la nature serait une erreur philosophique majeure, sujette à des dérives néfastes pour l’homme qui deviendraient de plus en plus conséquentes. Il ne faut pas sacraliser la nature comme il ne faut pas la négliger. Elle n’a donc pas de droits. Il faut de toute manière une législation mondiale pour régler l’épineux problème que soulève l’écologie : comment mieux vivre ? A l’inverse, imposer des devoirs supplémentaires à l’homme face à la nature me parait être une bonne solution. Et aux défenseurs de l’ultralibéralisme, pour qui plus de devoirs impliquent moins de liberté, je répondrai que cette part de liberté - qui permet de tout faire sur la nature - que l’homme s’est arrogée est illégitime, que la vraie liberté n’est pas celle de la déréglementation mais celle de l’obéissance à la raison, et ma raison m’impose des devoirs supplémentaires envers la nature.
La nature, bien que possédant une valeur intrinsèque comme l’homme, ne peut avoir des droits car elle-même ne fonctionne qu’avec des rapports de forces.
Mais il ne faut pas perde de vue que l’homme faisant partie intégrante de la nature, la négliger, c’est se négliger...