Bonjour je dois trouver toutes les figures de style de ce texte pouvais vous m'aider s'il vous plaît, merci bonne journée. Thomas, leur aîné, faisait Staps. Ses parents ne trouvaient rien à y redire. Ils s'inquiétaient en
revanche des ambitions saugrenues de leur fille qui annonçaient des dépenses difficilement
soutenables. Il faut dire que depuis l'adolescence, Vanessa se donnait des airs. Sa fac de droit ne
faisait que confirmer le sentiment familial : elle se croyait supérieure.
Elle s'était pourtant montrée plutôt frivole jusqu'à quinze-seize ans. Et puis en première, il s'était
produit un choc. Elle s'était mise à bosser, soudain horrifiée à l'idée de rester à Heillange pour mener
à son tour une vie peinarde et modérément heureuse. Peut-être que l'illumination était venue en cours
de socio, ou en faisant les courses au Leclerc avec sa mère. C'est en tout cas à ce moment-là qu'elle
avait commencé à prendre ses distances avec Carine Mougel, la frangine du cousin, sa meilleure
copine de toujours. Résultat, elle avait fait des étincelles au bac et poursuivait maintenant des études
de droit, tout le temps fourrée à la bibliothèque, avec ses manuels soporifiques, ses fiches bristol et
trois couleurs de Stabilo, constamment angoissée.
Quand elle rentrait le week-end, elle trouvait ses parents occupés à mener cette vie dont elle ne
voulait plus, avec leur bienveillance d'ensemble et ces phrases prémâchées sur à peu près tout.
Chacun ses goûts. Quand on veut on peut. Tout le monde peut pas devenir ingénieur. Vanessa les
aimait du plus profond, et ressentait un peu de honte et de peine à les voir faire ainsi leur chemin
sans coups d'éclat ni défaillance majeure. Elle ne pouvait pas saisir ce que ça demandait
d'opiniâtreté et d'humbles sacrifices, cette existence moyenne, poursuivie sans relâche, à ramener la
paie et organiser des vacances, à entretenir la maison et faire le dîner chaque soir, à être présent,
attentif tout en laissant à une ado déglinguée la possibilité de gagner progressivement son
autonomie.
Vanessa, elle, les voyait petits, larbins, tout le temps crevés, amers, contraignants, mal embouchés,
avec leurs TéléStar et leurs jeux de grattage, les chemisettes-cravates du père et sa mère qui, tous les
trimestres, refaisait sa couleur et consultait des voyantes tout en considérant que les psys étaient tous
des escrocs. Vanessa voulait fuir ce monde-là. Coûte que coûte. Et son angoisse était à la mesure de
ce désir d'échappée belle.


Sagot :

Réponse :

Thomas, leur aîné, faisait Staps. Ses parents ne trouvaient rien à y redire. Ils s'inquiétaient en  revanche des ambitions saugrenues de leur fille qui annonçaient des dépenses difficilement  soutenables. Il faut dire que depuis l'adolescence, Vanessa se donnait des airs (image). Sa fac de droit ne  faisait que confirmer le sentiment familial : elle se croyait supérieure.  Elle s'était pourtant montrée plutôt frivole jusqu'à quinze-seize ans. Et puis en première, il s'était  produit un choc. Elle s'était mise à bosser (terme familier), soudain horrifiée à l'idée de rester à Heillange pour mener  à son tour une vie peinarde (registre familier) et modérément heureuse. Peut-être que l'illumination (métaphore) était venue en cours  de socio, ou en faisant les courses au Leclerc avec sa mère. C'est en tout cas à ce moment-là qu'elle  avait commencé à prendre ses distances avec Carine Mougel, la frangine (terme familier) du cousin, sa meilleure copine (registre familier) de toujours. Résultat, elle avait fait des étincelles (métaphore) au bac et poursuivait maintenant des études  de droit, tout le temps fourrée (registre familier) à la bibliothèque, avec ses manuels soporifiques, ses fiches bristol et  trois couleurs de Stabilo, constamment angoissée.  Quand elle rentrait le week-end, elle trouvait ses parents occupés à mener cette vie dont elle ne  voulait plus, avec leur bienveillance d'ensemble et ces phrases prémâchées (métaphore) sur à peu près tout.  Chacun ses goûts. Quand on veut on peut. Tout le monde peut pas devenir ingénieur. (manque la négation : oralité) Vanessa les  aimait du plus profond, et ressentait un peu de honte et de peine à les voir faire ainsi leur chemin  sans coups d'éclat ni défaillance majeure. Elle ne pouvait pas saisir ce que ça demandait  d'opiniâtreté et d'humbles sacrifices, cette existence moyenne, poursuivie sans relâche, à ramener la  paie et organiser des vacances, à entretenir la maison et faire le dîner chaque soir, à être présent,  attentif tout (énumération) en laissant à une ado déglinguée (registre familier) la possibilité de gagner progressivement son  autonomie.  Vanessa, elle, les voyait petits, larbins, (familier)  tout le temps crevés, amers, contraignants, mal embouchés (énumération) ,  avec leurs TéléStar et leurs jeux de grattage, les chemisettes-cravates du père et sa mère qui, tous les  trimestres, refaisait sa couleur et consultait des voyantes tout en considérant que les psys étaient tous  des escrocs. Vanessa voulait fuir ce monde-là. Coûte que coûte. Et son angoisse était à la mesure de  ce désir d'échappée belle.