Sagot :
Réponse:
Dans la journée du vendredi 2 jusqu’au samedi 3 octobre 2020, les Alpes-Maritimes ont été violemment touchées par la tempête Alex. Ses conséquences dramatiques ont révélé, une nouvelle fois, la fragilité de ce territoire particulier, situé entre la Méditerranée et les Alpes, et sujet aux crues éclairs de grande ampleur. Ce phénomène hydrométéorologique exceptionnel, ayant généré localement des cumuls de précipitation supérieurs à 500 mm (litres/m²), a engendré des crues dévastatrices des affluents du Var (Vésubie, Tinée) et de la Roya.
Au-delà de l’aspect opérationnel pris en charge par les services de l’État, des chercheurs de la communauté aléa/risque ont identifié de nombreuses questions scientifiques sur le phénomène, sa mesure directe et indirecte, ses conséquences et sa fréquence potentielle sur ce territoire complexe, tant sur le plan de la nature des formations présentes que sur l’habitat et les usages de la montagne. Le groupement issu de plusieurs universités, laboratoires de recherche, observatoires et d’organismes d’études, propose d’unir leurs compétences et outils pour mener des actions conjointes au travers de WP identifiés collégialement.
Les questions scientifiques portent sur les interactions complexes entre les variables entrantes et sortantes du système terre-mer nord-méditerranéen.
Explications:
Ce WP visera à décrire les conditions de genèse météorologique de l’épisode, avec l’étude des variabilités spatiale et temporelle des cumuls de précipitation observés (comparaison entre pluviomètres et estimations radar, interpolation de champs de pluie, etc.) jusqu’à la réponse des bassins versants (temps de réaction, comparaison entre les bassins et sous-bassins, estimation de coefficients d'écoulement...). La question de la période de retour de ce type d’épisodes sera également abordée, en termes d’évolutions climatiques locale et régionale, mais également en termes d’évolution de l'occupation du sol dans la région depuis plusieurs décennies et siècles