Sagot :
Réponse:
Apollon est un des grands dieux grecs, une des divinités olympiennes. Ce n'est pas un dieu de premier rang comme Zeus, Hadès ou Poseidon, qui sont censés se partager le gouvernement du monde; mais il les dépasse en importance, aussi bien que les autres dieux de second rang comme Arès, Athéna, Artémis ou Héphaistos.
Apollon est un dieu solaire, cela résulte des épithètes par lesquelles on le caractérise : Lukeios, lukhgenhs ramènent à la racine luk (= lumière); tel est aussi le sens de Foibos ( brillant), d'Ewios , Enauros ( = dieu de l'aube), de Crusokomas (aux cheveux d'or), etc. Dieu du soleil, Apollon préside naturellement aux divisions de l'année, aux saisons, aux mois; spécialement aux saisons chaudes (printemps, été, automne). On suppose que pendant l'hiver il est retiré chez les Hyperboréens; au printemps des fêtes célèbrent son retour que chante le Péan ; sa naissance est placée au printemps. Dieu de l'été et de l'automne, il préside aux maladies que développe la chaleur, c'est lui qui envoie et guérit les fièvres; il est le protecteur de l'agriculture.
D'autre part le dieu de la lumière physique devient naturellement le dieu de la lumière spirituelle, il prédit l'avenir et d'abord les phénomènes météorologiques qui dépendent de lui. Apollon étant le dieu des oracles et de l'enthousiasme divinatoire, fut, par association d'idées, le dieu de la musique et de la poésie. Le dieu solaire est souvent représenté comme un héros combattant les fléaux naturels (nés de l'hiver ou de l'obscurité), d'où la conception d'Apollon dieu de la guerre. Comme il préside aux faits les plus importants de la vie sociale (agriculture, santé, guerre), on est porté à en faire le patron des cités, par suite des colonies qu'on fonde, d'autant que c'est au printemps, sous ses auspices, que recommence la navigation. Il s'occupe de la santé morale comme de la santé du corps, et il est le dieu de l'expiation et des purifications. Enfin, comme tous les dieux solaires, on se le représente beau et d'une éternelle jeunesse. Dans cette hypothèse, les caractères moraux d'Apollon dérivent de sa nature physique.
Apollon est fils de Zeus et de Lêto et frère d'Artémis; sa naissance nous est racontée par l'Hymne homérique à Apollon délien. Lêto, poursuivie par le ressentiment d'Héra, l'épouse de Zeus, erre autour de la mer Egée, cherchant une terre qui veuille abriter son fils; elle finit par l'obtenir de Délos au prix de magnifiques promesses. Protégée par les déesses de l'Olympe et assistée par llithyia, elle met au monde Apollon. On montrait encore à Délos, au pied du mont Kynthios, le palmier sur lequel elle s'était appuyée et le petit lac circulaire consacré au dieu. Une autre légende faisait naître le dieu près d'Ephèse, dans le bois sacré I'Ortygie.
Une autre variante veut que l'île de Délos ait flotté et erré sur la mer jusqu'au moment de la naissance d'Apollon.
Le premier exploit du jeune dieu nous est raconté dans l'hymne homérique à Apollon pythien : c'est sa victoire sur le monstre Python, le plus intéressant et le plus important des mythes relatifs à Apollon. Python ou Delphyne est un dragon femelle, établi près du temple de Delphes, qui dévorait les humains et leurs troupeaux. Le dieu le perça de ses flèches et s'écria :
« Pourris maintenant sur la terre féconde; tu ne seras plus le fléau des mortels qui amènent ici leurs hécatombes; ni Typhaeus ni la Chimère ne te sauveront, la noire terre et le rayonnant Hypérion te feront pourrir .»
Tel est, résumé dans ses traits essentiels, le plus ancien récit; il y en a beaucoup d'autres, mais les divergences portent sur des points secondaires.