Sagot :
Réponse:
Pour Ikram. S, mère de deux enfants ( 7 et 11 ans) qui suivent leur scolarité dans une école privée de la métropole et employé dans une banque, le choix est difficile entre ses deux formalités.
« Depuis l’annonce du ministère, on a eu de longues discussions avec mon époux pour le choix de l’enseignement pour nos enfants. Lors du confinement, on a pu gérer leur enseignement à domicile, malgré les difficultés qu’on a rencontrées. Mais aujourd’hui, la situation a changé. On a repris notre travail moi et mon époux, donc nous ne pouvons pas assurer le suivi à la maison si nous optons pour l’enseignement à distance, et puis y a la situation épidémiologique qui inquiétante et nous ne voulons pas risquer la vie de nos enfants ont les envoyant à l’école. Donc, oui, nous sommes devant une impasse », a déclaré à Hespress Fr, Ikram. S.
Tout en soulignant que le ministère de l’Éducation nationale a, entre autres, laissé les parents d’élèves face à leur sort, notre interlocutrice avance que la tutelle n’a pas pris en considération plusieurs autres facteurs, notamment le fait que le Maroc n’est plus en confinement et que la plupart des parents ont repris leur activité, notant que même les enfants ne sont pas concentrés sur leurs cours à 100% à la maison.
« Si nous décidons d’envoyer nos enfants à l’école, il faut absolument que cette dernière prenne les mesures nécessaires pour prévenir nos enfants contre le virus. Après, ce sont des enfants, qui oublient des fois les consignes de prévention. Ils voudront donc jouer avec leurs camarades qu’ils n’ont pas vus depuis des mois, ils oublieront peut-être de porter leur masque, ou bien ils le porteront mal. Donc c’est un choix difficile à faire pou nous en tant que parents », dit-elle.
Concernant le choix de l’enseignement à distance, notre interlocutrice nous explique que c’est aussi un choix difficile à faire avec la reprise de l’activité économique. « Nous travaillons moi et mon époux de 9h à 17h. Nous ne pourrons donc pas assurer le suivi de leur enseignement à distance. Soit l’un de nous doit rester avec eux, soit engager une nounou, ce que nous ne voulons pas. Nous avons donc du mal à trancher sur cette question. Après, pour nous, ils ont déjà gâché une année scolaire. L’enseignement à distance pendant le confinement n’était pas réussi. Ils avaient du mal à capter les cours, ils voulaient vite finir pour jouer. C’était un désastre » indique Ikram. S.
In fine, notre interlocutrice indique que l’enseignement à distance ne l’arrange pas en ce qui concerne le bon déroulement du cursus scolaire de ses enfants soulignant que « rien ne remplace l’enseignement en présentiel. Les enfants sont plus concentrés avec un professeur en face d’eux, qui a plus d’autorité sur les élèves ce qui les oblige en quelque sorte à suivre le cours ».
D’autre part, cette mère a peur pour ses enfants, si elle décide de les envoyer à l’école. « Ils veulent y revenir pour revoir leurs camarades et jouer avec eux, après une longue séparation » soulignant ainsi que les enfants ont beaucoup souffert du confinement.
« Donc oui, le choix est difficile à faire » conclut-elle, notant que « l’idéal serait d’adopter les cours en présentiels, avec l’application stricte des mesures de prévention sanitaires, mais aussi, la mise en place de mesures adéquates par les écoles pour assurer la sécurité des élèves et éviter la contamination ».