Sagot :
Réponse :
La conjugaison a encore de beaux jour devant elle.
Il fallait y aller pour le croire. dans ce petit village reculé de l'Ardèche, le professeur des écoles est absent depuis plusieurs mois et comme aucun remplaçant n'est prévu en raison de l'éloignement, la commune a fait appel aux bonnes volontés. Pour montrer l'investissement des citoyens de la commune, un journaliste était autorisé à assister exceptionnellement à la réouverture de la classe à plusieurs niveau. Deux dames plutôt âgées, pleines de bonne volonté, se tenaient devant des élèves sages comme des images animées. Au tableau trois verbes à l'infinitif étaient écrits à la craie rouge et la leçon portait sur trois verbes du 3° groupe : dire, faire et croire. On allait réviser l'impératif et le présent de l'indicatif. Pour dire et faire au présent, il n'y eut pas de difficultés mais pour le verbe croire, les réponses fusaient : je croive, tu croives, nous croivons, vous croivez, ils croivent. Pas de réaction de la part des nouvelles institutrices. La chose se corsa à l'impératif. On écrivit au tableau : dis, disons, disez et fais, faisons, faisez.
Il y avait de quoi applaudir si on n'avait pas demandé aux élèves obéissants de recopier dans le tableau.
La morale de l'histoire : la bonne volonté ne suffit pas. Enseigner, c'est un métier.
Explications :