Sagot :
Bonjour
Le scrutin majoritaire favorise le courant majoritaire dans le pays. Il est fait pour assurer une majorité et une stabilité de l'assemblée nationale,
alors que le scrutin proportionnel permet l'expression d'une plus grande pluralité politique puisque dés qu'un courant a un minimum de voix, il obtient un ou des sièges.
Aujourd'hui l'Assemblée Nationale est composée de la manière suivante :
(par mesure de simplicité, on va prendre les chiffres cumulés, de ceux qui sont membre d'un groupe et ceux qui sont "apparentés ) :
LREM : 297
Républicains : 104
Mouvement démocrate : 46
Socialistes : 30
UDI : 27
Libertés et territoires : 20
France insoumise : 17
Gauche démocrate et républicaine : 16
non inscrit /sans étiquette : 20
Avec une proportionnelle fixée à 5 % (il faut au moins 5% des voix pour être représenté ) on aurait eu :
LREM : 162
Mouvement démocrate: 24
Républicain : 91
UDI : 17
Divers droite : 16
Front national : 76
Debout la france : 7
divers extrême droite : 2
France insoumise : 63
Parti communiste : 16
divers extrême gauche : 5
Parti socialiste : 43
Ecologistes: 25
divers gauche : 9
radicaux de gauche : 3
sans étiquettes : 13
Régionalistes : 5
On voit tout de suite que la proportionnelle serait moins favorable au parti majoritaire, car il n'aurait pas la possibilité de gouverner seul. En effet, la majorité absolue est de 289 voix.
Dans le système actuel, LREM peut donc gouverner seul alors qu'à la proportionnelle, il aurait fallu négocier avec une autre formation politique
On remarque tout de suite aussi que la proportionnelle permettrait plus de partis à l'assemblée (8 actuellement contre 17 possible) et que les partis "extrêmes " seraient aussi plus représentés . Comme le temps de parole est fonction du nombre de député dans le groupe, les partis "extrêmes " auraient aussi plus de temps de parole.
De plus la Constitution permet à 60 députés ou 60 sénateurs de saisir le conseil constitutionnel pour vérifier la constitutionnalité d'une loi (article 61 de la Constitution), cela arriverait donc plus souvent.
Enfin , il serait plus difficile pour le Gouvernement de faire adopter des réformes politiques sensibles ( ex: réforme des retraites) puisque les autres formation politiques pourraient se coaliser pour censurer le Gouvernement.