Sagot :
Depuis le début des années 1980, un pan important de la recherche contemporaine et une part non moins significative des discours relayés ou construits par la littérature, l’art et les médias ont répondu à cette question essentiellement à travers le prisme de la misère et de l’exclusion d’envisager la complexité des liens entre l’injustice sociale et les inégalités relevant d’autres critères que l’écart des revenus : inégalités sexuelles, raciales, géographiques, etc. Elle nous semble également nécessaire pour rendre compte d’une forme de violence spécifique à notre époque et à nos sociétés – des sociétés « où même les privilégiés (professions libérales, cadres, enseignants, etc.) s’estiment victimes d’injustices ».