Sagot :
Réponse :
C'était la foule des grands jours. des affiches avaient été collées partout. Les promeneurs flânaient dans les allées de l'exposition coloniale du bois de Vincennes. "L'année 1931 serait mémorable", c'est ce que le journaliste Pierre Jonon déclarait à son ami François Mobel. Ils s'arrêtèrent tous les deux devant le pavillon des artisans africains, regardèrent des danseuses annamites. Mobel était enthousiaste : "Tu te rends compte, le nombre d'entrées ? Tu imagines le nombre d'acheteurs de bibelots, de masques ?". Le journaliste le regarda d'un air critique : "Tu ne trouves pas qu'on met peu en valeur la culture des peuples et tu vois, ce qui me gêne, c'est que personne ne songe à leur sort de colonisés". Il poursuivit, à voix plus basse, comme pour lui : " On les montre comme des bêtes de foire or ces hommes et ses femmes ont une âme, une dignité". Jonon n'avait pas entendu, il était déjà plus loin, vers le café de Maures.
Explications :