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bonsoir, j'aimerai savoir si vous pourriez m'aider à répondre à quelques questions a partir d'un texte.
Lou Bertignac, une adolescente surdouée, a fait la rencontre dans une gare parisienne de No, jeune SDF de 18 ans. Son regard sur le monde qui l’entoure s’en trouve modifié.
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Il y a quelques jours, Mouloud est mort. Depuis dix ans il vivait dehors, dans notre quartier. [...] Les élèves le connaissaient bien. Au début, on avait peur de lui. Et puis on s’était habitué. On le saluait. On s’arrêtait pour discuter. Il refusait d’aller dans des foyers parce qu’ils refusaient son chien. Même quand il faisait très froid. Les gens lui donnaient des couvertures, des vêtements, de la nourriture. Il avait ses habitudes au café d’en face, il buvait du vin dans des bouteilles en plastique. Pour Noël, on lui offrait des cadeaux. Mouloud était kabyle, il avait les yeux bleus. Il était beau. On racontait qu’il avait été ouvrier chez Renault pendant dix ans, et puis un jour sa femme était partie.
Mouloud a eu un malaise, on l’a emmené à l’hôpital, et le lendemain on a su qu’il était mort d’une embolie pulmonaire. Mon père a appris la nouvelle par les propriétaires du café. Là où Mouloud s’était installé, les gens ont commencé à coller des affiches, des lettres, des hommages, et même une photo de lui. Ils ont allumé des bougies et déposé des fleurs. Le vendredi suivant il y a eu un rassemblement, une trentaine de personnes sont venues autour de sa tente qui était restée là, personne n’avait voulu y toucher. Le lendemain Le Parisien a publié un article sur Mouloud, avec une photo de son coin transformé en autel.
La dame du bar d’en face a recueilli le chien de Mouloud. Les chiens on peut les prendre chez soi, mais pas les SDF. Moi je me suis dit que si chacun d’entre nous accueillait un sans-abri, si chacun décidait de s’occuper d’une personne, une seule, de l’aider, de l’accompagner, peut-être qu’il y en aurait moins dans la rue. Mon père m’a répondu que ce n’était pas possible. Les choses sont beaucoup plus compliquées qu’il y paraît. Les choses sont ce qu’elles sont, et il y en a beaucoup contre lesquelles on ne peut rien. Voilà sans doute ce qu’il faut admettre pour devenir adulte.
On est capable d’envoyer des avions supersoniques et des fusées dans l’espace, d’identifier un criminel à partir d’un cheveu ou d’une minuscule particule de peau, de créer une tomate qui reste trois semaines au réfrigérateur sans prendre une ride, de faire tenir dans une puce microscopique des milliards d’informations. On est capable de laisser mourir les gens dans la rue.
DELPHINE DE VIGAN, No et moi, © Éditions Jean-Claude Lattès, 2007.

1) quelle est la classe grammaticale de de "on" ? repérez et expliquer ses emploi dans le texte.

2) "Les choses sont ce qu'elles sont" ligne23 Pourquoi cette phrase est-elle écrite en italique? donnez au moins deux exemples.

Merci d'avance.

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