Sagot :
Réponse :
Bonjour,
1) Ce récit est écrit à la première personne. On remarque l’utilisation du pronom personnel « je » a de très nombreuses reprises. "Je parle, il faut que je parle. C’est pourquoi je m’adresse à lui en disant « Camarade, je ne voulais pas te tuer » »
2) Le paratexte nous apprend que le narrateur s’appelle Paul . " Paul, un jeune Allemand de dix-neuf ans".
3) Ce texte ne semble pas autobiographique car l’auteur est Erich Maria Remarque et le narrateur se prénome Paul. Cependant, le paratexte nous indique que l'auteur a participé jeune à la première guerre mondiale « Jeune soldat allemand, envoyé au front en 1917. Il en revient blessé et marqué par la guerre » . On peut donc dire que ce texte est un extrait d'un roman autobiographique.
4) Le point de vue est interne. Car, le narrateur est un personnage de l’histoire, il décrit ses émotions et ses pensées. « Pardonne-moi camarade », « chaque mot que je traduis me pénètre comme un coup de feu dans la poitrine … »
5) A partir de la ligne 2 le narrateur s’adresse au soldat français qu’il vient de poignarder. Il le nomme « Camarade » et cela quatre fois. Il a besoin de lui parler, de garder le contact pour lui dire qu’il se sent tellement proche de lui. Il veut établir avec lui une relation fraternelle, « tu pourrais être mon frère »
6) Les objets qui lui permettent de découvrir l’identité de celui qu’il a tué sont son portefeuille et son livret militaire avec son nom. Le narrateur y découvre le nom du soldat : Gérard Duval ainsi que son métier: typographe.
7) Le mot « désespéré » est formé du préfixe : « dés » et du radical « esperé » . Désespérément = adverbe.
8) A la fin du texte, la dernière résolution que le narrateur prend est de faire le même métier que celui qu’il vient de tuer. Il veut devenir typographe. « Il faut que je devienne typographe, pensé-je tout bouleversé, que je devienne typographe, typographe. » Il est encore bouleversé c’est une façon encore de montrer à quel point il se sent proche de lui,
9 ) Le sentiment qui domine dans le premier paragraphe est la culpabilité. Le narrateur a besoin de parler a ce soldat qu’il vient de tuer, comme si c’était une façon de ne pas couper le lien. Il le voit comme tellement semblable à lui qu'il ferait tout pour revenir en arrière. « Prends vingt ans de ma vie, camarade et lève toi… Prends-en davantage, car je ne sais pas ce que, désormais, j’en ferais encore » .
10) Champ lexical de la guerre : poignardé, grenades, baïonnette, armes, uniforme
Champ lexical de la famille : ta femme, vos mères, mon frère
Dans le texte, ces deux champs lexicaux s’opposent, d’un côté la guerre froide est implacable et la chaleur de l’autre, l’importance de la famille.
11) Dans la phrase « Pourquoi ne nous dit-on pas que vous êtes de pauvres chiens comme nous, que vos mères se tourmentent comme les nôtres et que nous avons tous la même peur de la mort, la même façon de mourir et les mêmes souffrances ? » il y a plusieurs figures de style :
Comparaison : « vous êtes de pauvres chiens comme nous » Les soldats français sont comparés aux allemands, ils sont identiques et ne font qu’un.
Métaphore : « de pauvres chiens » , utilisée pour souligner la pauvre condition des soldats, qui sont un peu considérés comme des animaux.
Accumulation : La phrase est longue, le narrateur énumère toutes les choses qu’il aurait aimé qu’on lui dise. Par ce procédé , il insiste sur ce qu’il ressent et ce qu’il dénonce.
12) « son nom est un clou qui s’enfoncera en moi » est une comparaison. Le nom du soldat mort est pour Paul ( le narrateur ) un clou qui s’enfonce en lui , c’est-à-dire qu’il ravive sa douleur et sa souffrance.
13) « Mais chaque mot que je traduit me pénètre, comme un coup de feu dans la poitrine » est une comparaison. Les mots qu’il réussit à lire sont comparés à des balles qui le touchent. A la lecture sa douleur augmente en intensité.
La métaphore que l’on peut faire est : Les mots sont des coups de feu . / Les mots sont des balles...
14) Le narrateur décrit l’horreur de ce qu’il vit, la violence de ses émotions face a cette guerre qu’il vit. Mais, il constate aussi qu’en ayant tué ce qu’on lui avait dit être un ennemi il se sent identique a lui. Il a les mêmes douleurs, est comme lui fait de chair et de sang, a une famille. Il dénonce donc l’absurdité de la guerre, il n’y a pas d’ennemis seulement des « camarades » , des hommes, la guerre n’a pas de sens, elle est absurde.