Sagot :
Martin,
Les rumeurs ici me font craindre le pire sur ce qui se passe en Europe. Je n’ai reçu aucune réponse de ta part à ma dernière lettre et je suis préoccupé du sort de Griselle. Elle semble avoir disparu et toi seul pourrais obtenir des renseignements sur ce qui lui arrive. Je t’avais dit que je ne t’écrirais plus mais l’urgence de la situation me fait implorer une fois de plus ton aide. Je ne comprends pas ton attitude. Tu sembles avoir profondément changé alors que de mon côté, je te garde toute mon amitié. Nous avons construit tellement de choses ensemble et vécu de tels moments qu’il me semble impossible que tu aies oublié les liens qui nous unissaient. Tu m’as dit être devenu un patriote allemand et j’entends là que c’est la raison qui te pousse à prendre des distances. Je me demande quelle raison supérieure te pousse à renier ton passé au point de refuser le contact avec moi. Je crois que chacun est libre de penser ce qu’il veut mais qu’il faut raison garder. Le courant d’idées qui traverse l’Allemagne, vu d’ici, a l’air nauséabond. Prends garde de céder à des pressions de l’extérieur qui te fond perdre ton libre arbitre. La réalité n’est jamais tranchée et rappelle-toi les longues conversations que nous avons eues à cet égard ! Je crains pour ma part que la pensée dominante en Allemagne aujourd’hui ne soit devenue une sorte de conditionnement où chaque citoyen perd son individualité au service d’une idéologie. Je m’en remets à ton bon sens : ne te perds pas toi-même ! Reste que Griselle ne donne plus aucunes nouvelles et que je te conjure, une fois encore, d’accepter de te renseigner. Au nom de notre amitié passée et de ton affection pour Griselle.
Max
Les rumeurs ici me font craindre le pire sur ce qui se passe en Europe. Je n’ai reçu aucune réponse de ta part à ma dernière lettre et je suis préoccupé du sort de Griselle. Elle semble avoir disparu et toi seul pourrais obtenir des renseignements sur ce qui lui arrive. Je t’avais dit que je ne t’écrirais plus mais l’urgence de la situation me fait implorer une fois de plus ton aide. Je ne comprends pas ton attitude. Tu sembles avoir profondément changé alors que de mon côté, je te garde toute mon amitié. Nous avons construit tellement de choses ensemble et vécu de tels moments qu’il me semble impossible que tu aies oublié les liens qui nous unissaient. Tu m’as dit être devenu un patriote allemand et j’entends là que c’est la raison qui te pousse à prendre des distances. Je me demande quelle raison supérieure te pousse à renier ton passé au point de refuser le contact avec moi. Je crois que chacun est libre de penser ce qu’il veut mais qu’il faut raison garder. Le courant d’idées qui traverse l’Allemagne, vu d’ici, a l’air nauséabond. Prends garde de céder à des pressions de l’extérieur qui te fond perdre ton libre arbitre. La réalité n’est jamais tranchée et rappelle-toi les longues conversations que nous avons eues à cet égard ! Je crains pour ma part que la pensée dominante en Allemagne aujourd’hui ne soit devenue une sorte de conditionnement où chaque citoyen perd son individualité au service d’une idéologie. Je m’en remets à ton bon sens : ne te perds pas toi-même ! Reste que Griselle ne donne plus aucunes nouvelles et que je te conjure, une fois encore, d’accepter de te renseigner. Au nom de notre amitié passée et de ton affection pour Griselle.
Max