Sagot :
En attendant une prise de conscience européenne, comment se caractérise la démographie française ? Celle-ci résulte d’une histoire dans laquelle, après avoir dominé l’Europe au XVII e siècle tant sur le plan démographique que politique, trois périodes se distinguent. Alors que les autres pays européens engrangent encore une augmentation de leur population, la population française engage dès la veille de la Révolution de 1789 une chute de sa fécondité. Il en résulte jusqu’en 1940 une croissance démographique très lente, voire des diminutions d’effectifs. Au cours de la Seconde Guerre mondiale s’amorce un regain, lié à une large prise de conscience des inconvénients d’une anémie démographique. Durant près de trente ans, un baby-boom contribue à une forte croissance de la population.Cependant, la France entre au cours des années 1970 dans une situation de faible fécondité permanente, avec bientôt un déficit de 15 à 20 % par rapport au niveau de remplacement des générations. Plus de 25 ans après l’amorce de ce phénomène, le retournement de situation se fait attendre. L’accroissement naturel de la population française est faible (0, 34 %). Il est principalement dû à un allongement de l’espérance de vie, alors que l’indice de fécondité avoisine 1, 8 enfant par femme. Ce qui place la France au-dessus de la moyenne de l’Union européenne mais encore en dessous du seuil de renouvellement. En dépit de la fécondité souvent plus conséquente des immigrées, il manque 0, 30 enfant par femme pour assurer le remplacement des générations. Dans ce contexte, trois caractéristiques paraissent remarquables.