Sagot :
Bonjour,
. « Eh bien! selon moi , c'est ce qui rend précieuse la vie du collège. Quand on a un
fils, on ne saurait hésiter une seconde , c'est là qu'il faut le placer . Peut -être
les études laissent-elles à désirer , peut-être apprendrait-on davantage et plus
vite, si l'on avait des précepteurs chez soi. Mais , chez soi , on n'apprendrait
pas la vie. Rien ne saurait remplacer cette éducation en commun qui fait un homme
d'un enfant. Que l'enfant batte et soit battu , qu'il souffre et qu'il fasse
souffrir, qu'il se débrouille de façon à avoir déjà le pied et le cœur solides
lorsqu'il entrera dans la société , dans la vraie vie et la grande ! Tous les
garçons qu'on élève au logis , dans les jupes de leur mère, restent des filles.
Sans doute au collège, il y a tout un apprentissage du vice , des facilités de
paresse, une pente fatale au mensonge. Mais il faut se dire virilement que les
enfants qui tournent mal au collège sont ceux qui auraient mal tourné partout
ailleurs.»