J'ai besoin d'aide pour l'exercice 2 s'il vous plaît c'est pour demain c'est mon dernier cours merci beaucoup

Monsieur A et Madame B, personnages quelconques, mais pleins d'élan (comme s'ils étaient toujours sur le point de dire quelque chose d'explicite) se rencontrent dans une rue quelconque, devant la terrasse d'un café.

Monsieur A, avec chaleur - Oh I Chère amie. Quelle chance de vous...

Madame B, ravis - Très heureuse, moi aussi. Très heureuse de... vraiment oui !

Monsieur A. - Comment allez-vous depuis que ?...

Madame B, très naturelle - Depuis que ? Eh bien ! J'ai continué, vous savez, continué à...

Monsieur A. - Comme c'est !... Enfin, oui, vraiment, je trouve que c'est...

Madame B, modeste - Oh, n'exagérons rien ! C'est seulement, c'est uniquement... je veux dire : ce n'est pas tellement tellement...

Monsieur A, intrigué mais sceptique - Pas tellement, pas tellement, vous croyez ?

Madame B, restrictive - Du moins je le... je, je, je... Enfin !...

Monsieur A, avec admiration - Oui je comprends : vous êtes trop, vous avez trop de...

Madame B, toujours modeste, mais flattée - Mais non, mais non, plutôt pas assez...

Monsieur A, réconfortant - Taisez-vous donc ! Vous n'allez pas nous... ?

Les répliques inachevées semblent ne pas gêner monsieur et madame mais le spectateur en est réduit à imaginer la fin des répliques, les sous-entendus. Rien n'est explicite et on en est réduit aux suppositions qui sont suggérées par les didascalies. il semble que Jean Tardieu joue avec le langage, montre que les mots sont parfois inutiles, que les intonations en disent davantage que les phrases complètes. Et pourtant, il y a de la compréhension, de la communication entre les deux personnages qui semblent s'apprécier. Serions nous enclins, comme ces personnages à ne pas terminer nos propos ? Cette scène serait-elle un miroir qui nous renvoie à nos propres comportements ?