Sagot :
Réponse :
1. La description est péjorative en raison du lexique dévalorisant utilisé :
adjectifs : vieux, sale, ignoble, effrayant, éculé, laid, sinistre, meurtri, sanglant, estropié
participe présent : bâillant
groupes nominaux : vestige humain, piteux état
2. Le regard que le poète porte sur lui sort le soulier de l'oubli :
Le soulier a eu une une longue vie, retracée ici rapidement : appartenant à quelque mendiant, et avant à un soldat, il est passé chez le savetier, dans l'échoppe, vendu à un rôdeur.
Il a voyagé : le tour de l'Europe
Il est personnifié comme une personne souffrante : "meurtri, sanglant, estropié".
Explications :
Soudain, dans le gazon de la berge fleurie,
Parmi les boutons d’or qui criblaient le chemin,
J’aperçus à mes pieds, – premier vestige humain
Que j’eusse rencontré dans ce lieu solitaire, –
Sous l’herbe et se mêlant déjà presque à la terre,
Un soulier laissé là par quelque mendiant.
C’était un vieux soulier, sale, ignoble, effrayant,
Éculé du talon, bâillant de la semelle,
Laid comme la misère et sinistre comme elle,
Qui jadis fut sans doute usé par un soldat,
Puis, chez le savetier, bien qu’en piteux état,
Fut à quelque rôdeur vendu dans une échoppe;
Un de ces vieux souliers qui font le tour d’Europe
Et qu’un jour, tout meurtri, sanglant, estropié,
Le pied ne quitte pas, mais qui quittent le pied.