Sagot :
Bonjour !
Ayant traversé plusieurs épreuves au cours de mes deux dernières années, j'aimerais répondre, mais d'un point de vue purement personnel.
J'ai été (et suis encore) en dépression, j'ai tenté d'en finir, je suis allée à l'hôpital, bref pour moi la vie n'avait aucun sens.
J'ai reçu pas mal de remarques.
Une prof : "regarde dehors, il fait beau, tu es belle, souris, tu as tout pour être heureuse"
Un proche : "la vie est belle, crois moi"
Ca n'avait aucun sens pour moi. Ce n'est pas en disant à une personne qu'il faut être heureux qu'elle le sera. Ce serait bien trop simple.
Oui on n'a qu'une vie, mais qu'en est-il si elle est pleine de souffrances ?
Oui tout le monde mérite d'être heureux, mais peut-on y faire quelque chose lorsque ce n'est pas le cas ?
Tu as souligné un autre point dont je suis parfaitement d'accord. Pour moi, le bonheur ne peut être bonheur qu'après avoir souffert. Comment nommer quelque chose "bonheur", si on n'a pas d'outil de comparaison (à savoir la peine, le malheur) ?
Je ne sais pas si j'aurais dû répondre, parce que je ne peux pas expliquer une chose que je trouve absurde. Pour moi, dire à quelqu'un qui traverse une épreuve "mais la vie est belle, sois heureux" n'amène à rien.
Souvent, ce sont les adultes disent ça, et je pense que c'est parce qu'ils ont du recul sur leur vie, sur leur période d'adolescence. Un examen qui nous paraîtra capital pour nous sera moins important aux yeux nos parents. Une rupture amicale ou amoureuse, ça arrive à beaucoup de monde. Mais nos parents ont eu l'expérience. Quand nous, nous pensons ne jamais pouvoir nous en remettre, eux savent qu'ils ont réussi, que maintenant ils ont leurs amis, leur conjoint, etc. Mais nous, sans avoir eu l'expérience, nous ne pouvons pas comprendre. Selon moi, c'est l'expérience, les épreuves qui nous forgent.
Avant l'apparition de mon trouble et de la dépression, je n'étais vraiment pas la même. Ils m'ont rendue forte.
Je ne sais pas si j'ai vraiment répondu... mais je voulais donner mon point de vue...