Sagot :
Réponse :
1. Le poète prend la parole.
Il apostrophe ses frères humains.
Il s'adresse à la postérité pour réclamer leur indulgence.
2. Une strophe de 10 vers s'appelle un dizain.
Le vers utilisé a 10 syllabe, c'est un décasyllabe.
Le poète, dans la seconde strophe, propose une description des pendus exposés aux intempéries et aux oiseaux.
3. Le ton est pathétique. Il inspire l'horreur et la pitié..
Explications :
Ballade des pendus de François Villon
Frères humains, qui après nous vivez,
N’ayez les coeurs contre nous endurcis,
Car, si pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tôt de vous mercis.
Vous nous voyez ci attachés, cinq, six :
Quant à la chair, que trop avons nourrie,
Elle est piéça dévorée et pourrie,
Et nous, les os, devenons cendre et poudre.
De notre mal personne ne s’en rie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
Se frères vous clamons, pas n’en devez
Avoir dédain, quoique fûmes occis
Par justice. Toutefois, vous savez
Que tous hommes n’ont pas bon sens rassis.
Excusez-nous, puisque sommes transis,
Envers le fils de la Vierge Marie,
Que sa grâce ne soit pour nous tarie,
Nous préservant de l’infernale foudre.
Nous sommes morts, âme ne nous harie,
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !