Sagot :
Durant la Seconde Guerre mondiale, les civils et militaires subissent des violences extrêmes : en effet, il s'agit d'une guerre d'anéantissement, qui cherche à anéantir l'ennemi par tous les moyens, sans faire de distinction entre civils et militaires.
En quoi les civils et militaires sont victimes d'une violence de masse durant la Seconde Guerre Mondiale (1939-1945) ?
Pour commencer, les premiers concernés par ces violences sont les militaires : la modernisation de l'armement provoque des pertes considérables. La guerre est majoritairement violente en Europe sur le front de l'est tout comme en Asie Pacifique. Les conditions matérielles sont marquées par des difficultés d'approvisionnement, des conditions climatiques extrêmes (chaleur, froid, humidité...) ainsi que la violence de certaines techniques de combats (ex : l'appel aux kamikazes en Asie-Pacifique, les combats aux lance-flammes...). De plus, les prisonniers de guerre sont soumis à la violence avec des exécutions, des longues marches... Ainsi, ils peuvent mourir de faim ou d'épuisement.
Ensuite, les civils sont également concernés : ils sont massacrés et sont victimes de représailles (ex : Massacre d'Oradour-Sur-Glane, du 10 juin 1944 faisant 643 morts). Ainsi, les civils sont la cibles de raids aériens massifs : c'est le cas avec les bombardements des villes britanniques par les Allemands, les bombardements des villes allemandes par les Alliés (ex : Dresde, février 1945, 300 000 morts...) ou encore de l'utilisation de la bombe atomique par les américains sur Hiroshima (6 août 1945) et Nagasaki (9 Août 1945) (provoquant 200 000 morts).
La Seconde guerre mondiale marque donc le premier conflit où le nombre de victimes civils est plus élevé que le nombre de victimes militaires.
Pour terminer, un évènement tragique a également marqué les esprits par sa violence et ses exterminations de masse : il s'agit du génocide des juifs et des tziganes, où ces derniers sont victimes du génocide par balle par les Einsatzgruppen à partir de l'invasion de l'URSS en 1941, mais sont également victimes de la "solution finale à la question juive", c'est-à-dire l'extermination de la totalité des juifs d'Europe, décidée en janvier 1942 lors de la Conférence de Wannsee. Ainsi, ils sont raflés et déportés dans des centres de mise à mort situés en Pologne (ex : Treblinka, Auschwitz) où ils sont asphyxiés dans des chambres à gaz puis brûlés dans des fours crématoires. Ceux considérés comme aptes au travail sont déportés dans des camps de concentration où les conditions de vie sont extrêmes : travail forcé, maladies, malnutrition, violences faites par les encadrants, déshumanisation... Ainsi, le bilan humain de ces événements est extrêmement lourd : le Génocide de juifs compte entre 5 et 6 millions de morts, tandis que celui des Tziganes, 250 000 morts.