Sagot :
Réponse :
C'est une longue histoire, trop longue à raconter et d'ailleurs je n'en connais pas les détails. On disait dans notre famille que nos ascendants étaient Polonais. Après la première guerre mondiale, la France manquait de main d'oeuvre car il y avait eu beaucoup de morts dans ce conflit tragique. la Pologne de son côté connaissait le chômage. Une convention franco-polonaise fut signée en 1919 et une main d'oeuvre polonaise vint travailler dans les mines du bassin houiller du Nord de la France. Ces hommes courageux , pour la plupart jeunes, sont descendus dans les puits de mines, ont été logés dans les corons et beaucoup ont rencontré des Françaises, de nombreux mariages ont été célébrés. Je suis donc une très lointaine descendante de ces mariages. Les jeunes familles vivaient alors dans des logements modestes que leur attribuait la Compagnie des Houillères ; le mineur avait droit aussi à un bon de charbon pour se chauffer , il disposait d'un petit jardin potager et ces immigrés vivaient là, près du puits de mines et à l'ombre du terril. La vie difficile et modeste était rythmée par les fêtes religieuses mais surtout par les ducasses, c'est ainsi qu'on appelait les fêtes foraines qui étaient l'occasion de déguster la tarte à gros bords qu'on appelait "tarte à libouli" autrement dit au lait bouilli. Voilà mon histoire et la raison pour laquelle aujourd'hui encore, j'ai de la famille dans la région de Valenciennes, près des anciennes mines d'Anzin chères à Zola, qui est allé là-bas faire son enquête pour écrire Germinal.