Sagot :
Réponse :
Bonjour
Explications :
Les espaces en « situation favorable », outre Strasbourg et sa périphérie, dans lesquels
l’emploi progresse nettement, comprennent trois groupes de communes où se concentrent les
populations et les activités, en particulier dans les services :
• un ensemble composé de l’Outre Forêt et de la bande rhénane-Nord, qui bénéficie d’une
économie de rente transfrontalière dans l’orbite de Karlsruhe-Rastatt ;
• une zone articulée entre Haguenau au nord, Molsheim et Obernai à l’ouest, et Erstein au
sud, qui s’inscrit dans la dynamique métropolitaine strasbourgeoise et qui profite en plus
de délocalisations d’établissements industriels de la métropole alsacienne ;
• une agglomération colmarienne, où la fonction administrative prédomine, qui prolonge
son développement en direction de l’Allemagne avec une attractivité croissante de
l’agglomération fribourgeoise.
Le Sud-Alsace, organisé autour de la bipolarité de Bâle-Mulhouse, subit les mutations et
l’adaptation des tissus économiques, partagées avec le Nord de la Franche-Comté autour de la
filière automobile, des transports terrestres, et de la chimie-pharmacie. L’emploi salarié dans
les services progresse faiblement dans la zone de Mulhouse, alors qu’il constitue le moteur de
la croissance de l’emploi dans les autres villes françaises de taille comparable. L’orientation
très industrielle de la zone d’emploi de Mulhouse et les difficultés de son secteur des services,
qui représente à peine plus de 50% de l’emploi du secteur marchand de la zone, pénalisent
doublement cet espace, malgré la réalisation de grands projets ( ZAC de la Fonderie…).
L’agglomération bâloise concentre d’importants complexes chimiques et pharmaceutiques qui
en font l’une des premières places au monde dans ce domaine (Novartis, Hoffmann-La
Roche, …). Ces entreprises contribuent également au développement des biotechnologies
faisant de Bâle le centre de BioValley et emploient une grande part des 30 000 frontaliers
alsaciens travaillant dans la Suisse du Nord-Ouest. Ces entreprises s’appuient également sur
un tissu très performant de banques et d’assurances dont l’UBS avec un siège social à Bâle et
un 2e
siège à Zürich.
Par contraste, les territoires les plus fragiles au niveau de l’emploi se localisent, outre certains
quartiers des deux grandes agglomérations, dans des zones qui sont toujours touchées par les
déclins et les restructurations industrielles (Piémont des Vosges du Nord, Bischwiller, vallées
vosgiennes, Alsace bossue…).