Bonjour pouvez vous m’aider pour cette question s’il vous plaît :

Comment Galilée expose le débat entre la thèse géocentrique et la thèse héliocentrique dans le livre que le cardinal Barberini, futur pape urbain VIII, lui conseil d’écrire ?

Sagot :

Réponse:

1633. Galilée comparaît à Rome devant l'Inquisition. Son tort : avoir tenté de démontrer la doctrine de Copernic, soutenant que la Terre tourne autour du Soleil. Une démarche incompatible avec la condamnation de cette doctrine par le pape Paul V en 1616.

Ordinaire ou exceptionnel ? C'est évident, le procès de Galilée est exceptionnel. D'abord, à cause de la valeur symbolique qu'il a acquise au XIXe siècle, au coeur d'un affrontement idéologique majeur entre « l'Église » et « la Science » qui a vu les valeurs culturelles et sociales de l'Ancien Régime progressivement remplacées par la civilisation libérale et laïque. Dans ce contexte, les historiens se sont souvent situés par rapport à « l'affaire Galilée » à partir de leur identité, soit pour défendre une Église accusée d'obscurantisme, soit pour délégitimer tout discours ecclésiastique, passé ou présent. Le procès de Galilée est exceptionnel également à cause du statut social de l'accusé, mathématicien et philosophe personnel du grand-duc de Toscane, ainsi que de celui du juge, le pape, inquisiteur suprême dans l'Italie du XVIIe siècle.

Depuis trente ans, une abondante bibliographie a été consacrée à cette affaire, renouvelant les nombreuses études dédiées au procès depuis le XIXe siècle. Ces travaux permettent d'en avoir une vision moins schématique et anachronique, en faisant ressortir les complexités du débat théologique et scientifique de l'époque, le rôle du statut social des acteurs et des rapports de force au sein de l'Église, mais aussi celui des individus, et des conséquences parfois imprévisibles de leurs décisions.

Après avoir été professeur de mathématiques à Pise et à Padoue, Galilée devient, en 1610, philosophe et mathématicien personnel du grand-duc de Toscane, Cosme II. Ses premières rencontres avec Maffeo Barberini (le futur pape Urbain VIII), en 1611-1613, ont lieu à la cour de Toscane et sont marquées par la mise en place d'une relation de patronage. Il tient au courant le cardinal de ses découvertes astronomiques et Barberini lui témoigne dans ses lettres l'intérêt qu'il porte à ses travaux.