Que révèle l’insulte chez celui qui la prononce ? ( réponse argumentée svpp)

Sagot :

Réponse : Je ne sais pas vraiment si cela va t'aider mais j'ai cherchée sur internet des choses qui pourrait t'être utiles : )

1 L’injure blesse.

L’injure choque. L’injure détruit.

Autant de conséquences et d’effets provoqués par de simples signifiants ayant été dits par un sujet à l’adresse d’un autre les ayant entendus. Force est de constater alors qu’au moment d’être prononcés, ces signifiants prennent un statut particulier, se différenciant radicalement des autres. C’est ce que nous tâcherons de développer dans une première partie, en n’oubliant pas d’évoquer les conséquences pour le destinataire de l’injure, ravalé alors au rang d’objet. Mais c’est surtout à travers l’injure dans la psychose, et principalement lorsqu’elle est hallucinée, que cette vérité s’avère plus criante. Ceci fera l’objet de notre seconde partie, dans laquelle nous tâcherons de comprendre avec Lacan pourquoi et comment, dans l’injure hallucinatoire, l’être de jouissance du sujet se fait entendre dans le réel. Ce sera également l’occasion de revisiter la psychiatrie classique et de faire un retour sur Schreber.

1- Approche générale de l’injure

a) Logique de l’injure

2L’injure charrie un signifiant qui a pour fonction de toucher un point sensible chez l’autre. De ce fait, on dira qu’elle est blessante. Mais a contrario, on peut soutenir, avec la linguiste Laurence Rosier, que « l’injure est saine, hygiénique et participe d’un certain esprit civique dans le mesure où, on le sait, les mots pallient les coups. » [1]

[1]

Rosier, L. (2006). Petit traité de l’injure. Loverval : Éd… Plutôt le mot que le coup. Seulement nous savons que les mots peuvent blesser beaucoup plus que les actes ; par ailleurs, certains actes peuvent être vécus eux-mêmes comme insultants (le doigt d’honneur en est notamment une illustration).

Pour quelles raisons peut-on être amené à injurier quelqu’un ? Par exemple, lorsque l’on se sent offensé, lorsqu’on nous a mal considéré. Alors l’injure peut être dite de manière impulsive. Pensez au : « Casse-toi alors pauvre con » de Nicolas Sarkozy prononcé au salon de l’agriculture en pleine bousculade alors qu’un visiteur venait de lui dire : « Touche-moi pas… tu me salis ». L’injure relève alors de la « réplique ». À l’injure (« tu me salis ») le sujet offensé répond par une autre injure (« pauvre con »).

3 : Nous disons « injure », mais qu’est-ce qui différencie ce terme de celui d’insulte ? Voici ce qu’en dit Rosier : « Les étymologies soulignent que ces termes indiquaient au départ des actes néfastes pour autrui. Insulter (insultare : sauter sur), c’est faire acte d’agression, et injurier, c’est provoquer des dommages. »

Le deuxième terme prend donc en compte les effets de l’agression verbale. Et jadis, la réponse à l’offense était le duel. Il s’agissait de tuer l’insulteur. Du côté des textes de loi, nous dit Rosier, c’est le terme d’injure qui a la préférence : « Certains l’expliquent par l’étymologie puisque le latin injuria était une notion de droit romain désignant une injustice, une violation, terme venant lui-même de jus, juris, le droit, la jusice .  Ce terme excède donc le registre du verbal. De notre côté, nous n’opérerons pas de différence entre l’injure et l’insulte en utilisant indistinctement les deux termes.

Voila : ) Ca t'a aider ?