Bonjour, pourrait on m’aider ?
CONSIGNE
Après avoir présenté les deux documents, vous confronterez
les deux points de vue sur les Indiens d'Amérique.
Sepúlveda justifie la conquête
Les Indiens demandent, de par leur nature et dans leur propre intérêt, à être
placés sous l'autorité des princes ou d'États civilisés et vertueux, dont la puis-
sance, la sagesse et les institutions leur apprendront une morale plus haute et
un mode de vie plus digne.
5 Comparezces bienfaits dont jouissent les Espagnols - prudence, invention,
magnanimité, tempérance, humanité et religion - avec ceux de ces hom-
melets' si médiocrement humains, dépourvus de toute science et de tout
art, sans monument du passé autre que certaines peintures aux évocations
imprécises. Ils n'ont pas de lois écrites mais seulement des coutumes, des
traditions barbares. Ils ignorent même le droit de propriété.
Juan Ginés Sepúlveda, Des justes causes de la guerre, 1544,
traduction en espagnol par Angel Losada, Madrid, 1984.
1. Petit homme, terme péjoratif pour montrer leur faible valeur.
Juan Ser
(1490-11
Chanoine
il se fait l'
conquistadores. Il est pr
sation et l'asservissemer
qu'il appelle des « sauvi
1. Membre du clergé.
Légende
En rouge : le point di
sur les Indiens ;
En vert : le point de
sur les Espagnols.
Bartolomé de Las Casas défend certains droits pour les Indiens
Alors que les Indiens étaient si bien disposés à leur égard, les chrétiens
ont envahi ces pays tels des loups enragés qui se jettent sur de doux et
paisibles agneaux. Et comme tous ces hommes qui vinrent de Castille étaient
gens insoucieux de leur âme, assoiffés de richesses et possédés des plus
s viles passions, ils mirent tant de diligence à détruire ces pays qu'aucune
plume, certes, ni même aucune lanque ne suffirait à en faire relation. Tant
et si bien que la population, estimée au début à onze cent mille âmes, est
entièrement dissipée et détruite, s'il est vrai qu'il n'en reste pas aujourd'hui
douze mille entre petits et grands, jeunes et vieux, malades et valides [...].
1o Voici les causes pour lesquelles, dès le commencement, furent tuées tant et
tant de personnes : en premier lieu, tous ceux qui sont venus ont cru que,
s'agissant de peuples infidèles, il leur était loisible de les tuer ou de les capturer,
de leur prendre leurs terres, leurs biens et leurs domaines, sans se faire aucune
conscience de ces choses; en second lieu, ces mêmes infidèles étaient les
15 êtres les plus doux et les plus pacifiques du monde, totalement dépourvus
d'armes; à quoi s'est ajouté que ceux qui sont venus, ou la plupart d'entre eux,
étaient le rebut de l'Espagne, un ramassis de gens convoiteux et pillards.
Bartolomé de Las Casas, Très bref exposé de la destruction des Indes, 1552.
traduit par Marianne Mahn-Lot, Payot, Paris, 1982.
Merci beaucoup, le plan de la réponse est en pièce jointe.
