Sagot :
titre:conte des nuages
Il était une fois, des nuages blancs et des nuages noirs. Ils étaient regroupés ensemble, très haut dans le ciel. Malgré leurs ressemblances – ils étaient tous tout doux et moelleux – et les liens forts tissés entre eux, ils n'arrivaient pas à s'entendre. Les nuages noirs aimaient voler et danser. Ils n'avaient jamais assez d'espace pour jouer avec le vent et leur curiosité était plus gigantesque que le nombre d'étoiles dans l'univers. Les blancs, calmes et sages, ne voulaient jamais se fâcher, mais ils interdisaient souvent aux nuages noirs de bouger et de s'amuser. Très tristes, les nuages noirs pleuraient régulièrement en cachette.
Un jour, les nuages noirs, toujours plus sauvages et imprévisibles, voulurent partir du royaume des cieux. En effet, le vent leur avait conté tant de légendes à propos des créatures vivantes à la surface de la Terre qu'ils ne désiraient plus qu'une chose : aller jouer avec elles ! Les blancs, en apprenant la nouvelle, s'opposèrent à leur départ. Pour la première fois, ils se fâchèrent, expliquant que c'était trop dangereux, que la surface de la Terre n'était pas faite pour eux... Mais leur envie et leur curiosité demeuraient trop grandes et, avec l'aide de leur ami le vent, ils s'enfuirent dans un orage de sanglots.
Les nuages noirs volaient à vive allure quand ils aperçurent enfin le toit du monde. Tout était très calme. Ils descendirent jusque dans les plaines et les vallées, explorèrent les reliefs à la recherche des créatures vivantes pour jouer avec elles.
Personne.
Pas de vie.
Ils étaient définitivement seuls et n'avaient plus la force de revenir au royaume des cieux. Alors, ils restèrent suspendus à une montagne pointue, pleurant leur insouciance, en demandant pardon aux nuages blancs.
Ils pleurèrent tant que des torrents se formèrent, puis des rivières et des fleuves. Bien vite, la surface de la Terre si calme se transforma et la vie se mit à rigoler dans ce désordre joyeux. Des mers et des océans apparurent de leurs larmes. Leur aspect noir changea et ils devinrent gris. Dès lors, le poids de leur tristesse évacué sur Terre, ils se sentirent plus légers et furent capables de remonter au royaume des cieux.
Là-bas, les nuages blancs se faisaient un sang d'encre, ce qui avait terni leurs volutes immaculées. Le retour des nuages noirs fit pleurer les nuages blancs de bonheur. En définitive, ils se mélangèrent tous dans une grisaille de joie.
Depuis cette histoire, les nuages vivent mélangés, au-dessus de la surface de la Terre. Oh, de temps en temps ils se fâchent, comme dans toutes les familles, et certains d'entre eux pleurent.
Néanmoins, blancs, noirs ou gris, ils voyagent ensemble dans le monde entier.
En regardant les créatures vivantes grandir, pour les prier ou les maudire.
Maintenant, quand tu regardes les nuages, observe leur couleur, si certains sont plus noirs que les autres, c'est qu'ils sont plus jeunes et plus curieux que d'habitude. Ils veulent découvrir le monde. Mais, comme depuis la nuit des temps, ils reviendront un jour chez eux, après avoir ressenti l'amour au bout de la Terre.
Il était une fois, des nuages blancs et des nuages noirs. Ils étaient regroupés ensemble, très haut dans le ciel. Malgré leurs ressemblances – ils étaient tous tout doux et moelleux – et les liens forts tissés entre eux, ils n'arrivaient pas à s'entendre. Les nuages noirs aimaient voler et danser. Ils n'avaient jamais assez d'espace pour jouer avec le vent et leur curiosité était plus gigantesque que le nombre d'étoiles dans l'univers. Les blancs, calmes et sages, ne voulaient jamais se fâcher, mais ils interdisaient souvent aux nuages noirs de bouger et de s'amuser. Très tristes, les nuages noirs pleuraient régulièrement en cachette.
Un jour, les nuages noirs, toujours plus sauvages et imprévisibles, voulurent partir du royaume des cieux. En effet, le vent leur avait conté tant de légendes à propos des créatures vivantes à la surface de la Terre qu'ils ne désiraient plus qu'une chose : aller jouer avec elles ! Les blancs, en apprenant la nouvelle, s'opposèrent à leur départ. Pour la première fois, ils se fâchèrent, expliquant que c'était trop dangereux, que la surface de la Terre n'était pas faite pour eux... Mais leur envie et leur curiosité demeuraient trop grandes et, avec l'aide de leur ami le vent, ils s'enfuirent dans un orage de sanglots.
Les nuages noirs volaient à vive allure quand ils aperçurent enfin le toit du monde. Tout était très calme. Ils descendirent jusque dans les plaines et les vallées, explorèrent les reliefs à la recherche des créatures vivantes pour jouer avec elles.
Personne.
Pas de vie.
Ils étaient définitivement seuls et n'avaient plus la force de revenir au royaume des cieux. Alors, ils restèrent suspendus à une montagne pointue, pleurant leur insouciance, en demandant pardon aux nuages blancs.
Ils pleurèrent tant que des torrents se formèrent, puis des rivières et des fleuves. Bien vite, la surface de la Terre si calme se transforma et la vie se mit à rigoler dans ce désordre joyeux. Des mers et des océans apparurent de leurs larmes. Leur aspect noir changea et ils devinrent gris. Dès lors, le poids de leur tristesse évacué sur Terre, ils se sentirent plus légers et furent capables de remonter au royaume des cieux.
Là-bas, les nuages blancs se faisaient un sang d'encre, ce qui avait terni leurs volutes immaculées. Le retour des nuages noirs fit pleurer les nuages blancs de bonheur. En définitive, ils se mélangèrent tous dans une grisaille de joie.
Depuis cette histoire, les nuages vivent mélangés, au-dessus de la surface de la Terre. Oh, de temps en temps ils se fâchent, comme dans toutes les familles, et certains d'entre eux pleurent.
Néanmoins, blancs, noirs ou gris, ils voyagent ensemble dans le monde entier.
En regardant les créatures vivantes grandir, pour les prier ou les maudire.
Maintenant, quand tu regardes les nuages, observe leur couleur, si certains sont plus noirs que les autres, c'est qu'ils sont plus jeunes et plus curieux que d'habitude. Ils veulent découvrir le monde. Mais, comme depuis la nuit des temps, ils reviendront un jour chez eux, après avoir ressenti l'amour au bout de la Terre.