Bonjour, j'ai vraiment besoin d'aide, je dois rendre un commentaire de texte pour vendredi 17/12/2021, mais sauf que je n'y arrive vraiment pas.​

Bonjour Jai Vraiment Besoin Daide Je Dois Rendre Un Commentaire De Texte Pour Vendredi 17122021 Mais Sauf Que Je Ny Arrive Vraiment Pas class=

Sagot :

Réponse :

Extrait de la Tirade d’Eraste

Les Fâcheux de Molière (Acte I, Scène 1)

Deux personnages en scène pour la scène d'exposition de la pièce les Fâcheux de Molière  : Eraste et la montagne

1. La tirade qui annonce le thème : les fâcheux = les importuns, les gêneurs, les casse-pieds

2. Un registre : celui de l'emportement qui crée le comique de plusieurs situations par un effet d'accumulation

3. Un comique de caractère : celui des fâcheux mais aussi celui d'Eraste qui utilise  les hyperboles, les oppositions, les métaphores religieuses (péchés, châtiment)

Éraste

Sous quel astre, bon Dieu, faut-il que je sois né,

Pour être de fâcheux toujours assassiné !

Il semble que partout le sort me les adresse,

Et j’en vois, chaque jour, quelque nouvelle espèce.

Mais il n’est rien d’égal au fâcheux d’aujourd’hui ;

J’ai cru n’être jamais débarrassé de lui ;

Et, cent fois, j’ai maudit cette innocente envie

Qui m’a pris à dîné, de voir la comédie,

Où, pensant m’égayer, j’ai misérablement,

Trouvé de mes péchés le rude châtiment.

Il faut que je te fasse un récit de l’affaire ;

Car je m’en sens encor tout ému de colère.

J’étais sur le théâtre, en humeur d’écouter

La pièce, qu’à plusieurs j’avais ouï vanter ;

Les acteurs commençaient, chacun prêtait silence,

Lorsque d’un air bruyant, et plein d’extravagance,

Un homme à grands canons est entré brusquement

En criant : « holà-ho, un siège promptement ; »

Et de son grand fracas surprenant l’assemblée,

Dans le plus bel endroit a la pièce troublée.

Hé mon Dieu ! nos Français si souvent redressés,

Ne prendront-ils jamais un air de gens sensés,

Ai-je dit, et faut-il, sur nos défauts extrêmes,

Qu’en théâtre public nous nous jouions nous-mêmes,

Et confirmions ainsi, par des éclats de fous,

Ce que chez nos voisins on dit partout de nous !

Tandis que là-dessus je haussais les épaules,

Les acteurs ont voulu continuer leurs rôles :

Mais l’homme, pour s’asseoir, a fait nouveau fracas,

Et traversant encor le théâtre à grands pas,

Bien que dans les côtés il pût être à son aise,

Au milieu du devant il a planté sa chaise,

Et de son large dos morguant les spectateurs,

Aux trois quarts du parterre a caché les acteurs.

Un bruit s’est élevé, dont un autre eût eu honte ;

Mais lui, ferme, et constant, n’en a fait aucun compte ;

Et se serait tenu comme il s’était posé,

Si, pour mon infortune, il ne m’eût avisé.

« Ha Marquis, m’a-t-il dit, prenant près de moi place,

Comment te portes-tu ? Souffre, que je t’embrasse. »