Sagot :
Qui dit liberté ne dit-il pas, avant tout, indépendance ? En effet, ce qui caractérise l’esclave, par exemple, n’est-ce pas sa dépendance totale à l’égard de son maître ? Une personne libre n’est-elle pas un être qui peut agir et penser en toute indépendance (politique, morale, voire métaphysique) ? Mais qui dit indépendant ne dit-il pas, aussi, absolu ? Or l’homme peut-il être ainsi qualifié, lui qui dépend des autres, de la nature, voire de Dieu pour ceux qui y croient, pour être ce qu’il est ? N’est-il pas soumis à des lois autant naturelles que sociales ? Aussi, comment pourrait-il être libre, s’il ne l’est pas absolument, mais seulement relativement (comme être en relation, par exemple), en toute indépendance ? Doit-on dire pour autant que la liberté ne serait qu’une fiction ou une illusion, s’agissant de l’homme ? La liberté n’est-elle bien qu’une affaire de tout ou rien ?