Sagot :
Réponse:
Le cas du pauvre Guy maupassa – si l'on peut dire – par une série de transitions, du comique au tragique. » Outre le mauvais jeu de mots, il faut reconnaître à cette phrase de Léon Daudet une certaine justesse dans le raccourci. La carrière de Guy de Maupassant fut en effet des plus agitées. Ne dit-il pas lui-même : « Je suis entré dans la vie littéraire comme un météore et j'en sortirai comme un coup de foudre ? » Hélas, ce fut un coup de foudre dont nul ne pouvait se remettre à cette époque : la démence syphilitique, mieux connue sous le nom de paralysie générale. On le sait, Maupassant a fini fou et son œuvre est pour toujours marquée par ce stigmate. S'il s'était contenté d'écrire des histoires réalistes de prostituées et de soldats, s'il avait suivi la ligne naturaliste des soirées de Médan où Zola l'avait accueilli, il n'y aurait guère à discuter. Mais il y a les histoires de fous, les contes d'angoisse, l'ombre du surnaturel qui plane sur ses nouvelles les plus populaires. Et parmi elles, Le Horla, récit à la première personne d'une plongée dans l'étrange : le narrateur est hanté par une présence invisible qui le conduira à mettre le feu à sa maison, puis finalement à envisager le suicide, seule issue possible à sa propre terreur. Comme il s'agit de littérature, on spécule et l'on s'interroge : et si les contes de Maupassant étaient l'œuvre d'un cerveau dérangé ? Pour explorer cette question, médecins et critiques littéraires ont cherché des éléments de réponse dans la vie de l'auteur, la nature de son mal, sa correspondance, les récits de ceux qui l'ont connu et l'œuvre proprement dite. Enfin, les connaissances modernes sur le fonctionnement du cerveau apportent également un éclairage sur certaines anomalies.
C'est ce que j'ai trouvé