👤

Aidé moi à faire un commentaire composé svp "Le gentilhomme fut contraint de laisser son maître abandonné à son désespoir. Il n'y en a peut-être jamais eu un plus violent, et peu d'hommes d'un aussi grand courage et d'un coeur aussi passionné que monsieur de Clèves ont ressenti en même temps la douleur que cause l'infidélité d'une maîtresse et la bonte d'être trompé par une femme. Monsieur de Clèves ne put résister à l'accablement où il se trouva. La fièvre lui prit dès la nuit méme, et avec de si grands accidents, que dès ce moment sa maladie parut très dangereuse. On en donna avis à madame de Clèves ; elle vint en diligence. Quand elle arriva, il était encore plus mal, elle lui trouva quelque chose de si froid et de si glacé pour elle, qu'elle en fut extrêmement surprise et affligée. Il lui parut même qu'il recevait avec peine les services qu'elle lui rendait ; mais enfin, elle pensa que c'était peut-être un effet de sa maladie. 3 D'abord qu'elle fut à Blois, où la cour était alors, monsieur de Nemours ne put s'empêcher d'avoir de la joie de savoir qu'elle était dans le même lieu que lui. Il essaya de la voir, et alla tous les jours chez monsieur de Clèves, sur le prétexte de savoir de ses nouvelles, mais ce fut inutilement. Elle ne sortait point de la chambre de son mari, et avait une douleur violente de l'état où elle le voyait. Monsieur de Nemours était 7 désespéré qu'elle fût si affligée ; il jugeait aisément combien cette affliction renouvelait l'ainitié qu'elle avait pour monsieur de Clèves, et combien cette amitié faisait une diversion dangereuse à la passion qu'elle avait dans le coeur. Ce sentiment lui donna un chagrin mortel pendant quelque temps ; mais l'extrémité du mal de monsieur de Clèves lui ouvrit de nouvelles espérances. Il vit que madame de Clèves serait peut-être en liberté de suivre son inclination, et qu'il pourrait trouver dans l'avenir une suite de bonheur et de plaisirs durables. Il ne pouvait soutenir cette pensée, tant elle lui donnait de trouble et de transports, et il en éloignait son esprit par la crainte de se trouver trop malheureux, s'il venait à perdre ses espérances Cependant monsieur de Clèves était presque abandonné des médecins. Un des derniers jours de son mal, après avoir passé une nuit très fâcheuse, il dit sur le matin qu'il voulait reposer. Madame de Cièves demeura seule dans sa chambre ; il lui parut qu'au lieu de reposer, il avait beaucoup d'inquiétude. Elle s'approche et se vint mettre à genoux devant son lit le visage tout couvert de larmes. Monsieur de Clèves avait résolu de ne lui . point témoigner le violent chagrin qu'il avait contre elle ; mais les soins qu'elle lui rendait, et son aftliction. qui lui paraissait quelquefois véritable, et qu'il regardait aussi quelquefois comme des marques de dissimulation et de perfidie, lui causaient des sentiments si opposés et si douloureux, qu'il ne les put renfermer en lui-même. Page 70 4eme partie. Merci​

Sagot :

Réponse :

Situer le passage après l'aveu de la princesse de Clèves.  Un lieu, la chambre de Monsieur de Clèves. Une huis clos tragique et révélateur de trois attitudes.

I. L'Etat physique et moral de monsieur de Clèves.

- fièvre, maladie dangereuse

- désespoir,  accablement,  douleur liée à l'veau de la princesse de Clèves

- sentiments mêlés : courage, coeur passionné, froid, glacé, désespéré de voir son épouse affligée, visage couvert de larmes, résolu à ne point témoigner de chagrin contre elle, sentiments opposés et douloureux.

II. L'attitude de la Princesse de Clèves

- elle vint avec diligence

- attentions, compassion, présence silencieuse, dévouement

- incompréhension

III. Monsieur de Nemours qui espère :

- des visites rapprochées

- sentiments successifs : "désespéré" de noir la Princesse affligée, puis plein d'espoir qu'elle soit libre

- discours indirect et indirect libre pour avoir accès aux pensées du personnage

Explications :

© 2024 IDNLearn. All rights reserved.