Pour autant je ne succombais plus sous le poids de ce silence, je le portais et il étoffait mes épaules.

pouvez-vous m'aider à expliquer cette phrase
merci d'avance ​


Sagot :

Réponse :

Mon apparence ne m'était plus une souffrance, je m'étoffais, mes creux se comblaient. Grâce à Louise ma poitrine s'était élargie, le vide sous mon plexus s'était atténué, comme si la vérité y avait été jusque-là inscrite en creux. Je savais désormais ce que recherchaient les yeux de mon père lorsqu'ils fixaient l'horizon, je comprenais ce qui rendait ma mère muette. Pour autant je ne succombais plus sous le poids de ce silence, je le portais et l étoffait mes épaules. Je poursuivais mes études avec succès, je lisais enfin l'estime dans les yeux de mon père. Depuis que je pouvais les nommer, les fantômes avaient desserré leur étreinte: j'allais devenir un homme.

Dans ce roman sur le secret, la vérité qu'il connaît désormais va l'alléger, il va assumer et de savoir va le fortifier.