Sagot :
bonjour
Il n'avait bien compris qu'une chose : le puits avait avalé des hommes par bouchées de vingt et de trente, et d'un coup de gosier si facile, qu'il avait semblé ne pas les sentir passer. Dès quatre heures, la descente des ouvriers avait commençé. Ils étaient arrivés de la baraque, (…) attendant par petits groupes d'être en nombre suffisant (…)La cage de fer était montée du noir, s'était calée sur les verrous. Des moulineurs, aux différents paliers, avaient sorti les berlines, les avaient remplaçées par d'autres(…). Et c'était dans les berlines vides que s'étaient empilés les ouvriers.
Deux vieilles navigatrices des mers du Nord
S’en étaient revenues, un soir d’automne
Joyeuses d’orgueil, elles avaient regagné leur fiord.
De la rive, les gens du port
Les avaient regardées, sans faire un signe :
Aux cordages le long des mâts,
Les Sirènes, couvertes d’or,
avaient tordu, comme des vignes,
Les lignes Sinueuses de leurs corps.
Et les gens s'étaient tus, ne sachant pas
Ce qui était venu de l’océan, là-bas,
A travers brumes ;
Le navire avait vogué comme un panier d’argent
était rempli de chair, de fruits et d’or bougeant
Qui s’était avancé, porté sur des ailes d’écume.