Sagot :
Réponse:
Le monstre tentait de le rattraper, haletant et terriblement affamé. Ce que l'alpiniste avait cru apercevoir prenait forme dans la clarté de la lune.
Une bête horrible, difforme et poilue.
La peur de se faire dévorer le fit chavirer, des tremblements et de la sueur venaient se mêler à sa respiration saccadée. Toutes ces heures d'entraînement ne lui servaient plu à rien. Il était tétanisé, incapable de continuer à descendre à travers les sapins d'une immense forêt obscure. Il sentit que le monstre le frola, il sentit que bientôt il serait la proie de cette terrifiante créature.
Cette idée d'être dévoré le fit réagir, il rassembla son courage, regarda droit devant lui et dévala la pente aussi vite qu il le pu. Il oublia combien il était difficile d'avancer dans cette neige collante et dans cette nuit profonde. Il sentait toujours la bête à ses trousses mais il arrivait réussi à la distancer. Le jour commença à apparaître et la course poursuite devint plus facile. On aurait dit que le lever du soleil gênait cette créature qui commença à souffrir de la clarté comme aveuglée.
Enfin il comprit qu'il était sauvé, que la lumière du jour empêchait la bête de poursuivre sa course.
Et à cet instant précis , il éprouva une joie grandissante, il était heureux il se sentit fort et victorieux.
Toutes ces ombres, tous ces passages obscures pendant sa fuite qui l'avaient empêchés de se mouvoir à travers la forêt avaient disparu. Rassuré, il contempla comme pour la première fois, la montagne éclatante.
Il était en vie, il était fier de lui et reconnaissant envers cette montagne qu'il connaissait tant.
Il prit une profonde respiration et continua sa descente envahit par un sentiment de liberté et de légèreté.
Il avait vaincu le monstre.