er sa première découverte de la réalité de la guerre.
Nous avions quitté les amphithéâtres, les bancs de l'école, les établis,
et les brèves semaines d'instruction nous avaient fondus en un grand
corps brûlant d'enthousiasme. Elevés dans une ère de sécurité, nous
avions tous la nostalgie de l'inhabituel, du grand péril. La guerre nous
avait donc saisis comme une ivresse. C'est sous une pluie de fleurs que
nous étions partis, grisés de roses et de sang. Nul doute que la guerre
remplacer le pronoms nous par elles en faisant les modifications nécessaires