Sagot :
Réponse :
Le sens général de la thèse de Robbe-Grillet : l'art ne saurait être seulement au service d'une idéologie.
La problématique : littérature et engagement sont-ils compatibles ou antinomiques ?
I. Plaidoyer pour l'engagement
- il y a une tradition de l'intellectuel qui prend position : Voltaire dans l'affaire Calas, Zola dans l'affaire Dreyfus, Hugo contre la misère, contre Napoléon III ...
- certains écrivains s'engagent dans leur oeuvre elle-même : les poètes de la Résistance : Aragon, Desnos, Eluard. On peut citer Camus, Sartre, Mauriac, Malraux.
II. Certains auteurs refusent l'engagement
- au nom de l'indépendance de l'écrivain
- par crainte du piège du didactisme
- pour éviter une oeuvre ancrée l'époque
Le débat n'est pas nouveau et a toujours alimenté les controverses.
"Ecrire, si ça sert à quelque chose, ça doit être à ça : témoigner. A laisser ses souvenirs inscrits, à déposer doucement, sans en avoir l'air sa grappe d'oeufs qui fermentent".
Le Clezio (L' Extase matérielle)
Explications :
« Pour l’artiste, et en dépit de ses convictions politiques les plus fermes, en dépit même de sa bonne volonté de militant, l’art ne peut-être réduit à l’état de moyen au service d’une cause qui le dépasserait, celle-ci fût-elle la plus juste, la plus exaltante. »
Pensez-vous que cette affirmation d’Alain Robbe-Grillet, un écrivain du XXe siècle, s’applique à la littérature ?