Réponse :
La tentation est grande de se croire le centre du monde, de ramener tout à soi, de juger avec nos propres critères. Tout cela est normal : nous sommes limités dans l'espace de l'enveloppe corporelle, limités dans nos facultés intellectuelles pour appréhender le monde et limités encore parce que notre vie finira.
Nous prenons à peine la mesure de notre petite taille dans la création devant le ciel, devant la mer. Que dire lorsque l'on nous propose des images de la terre prises depuis l'espace. Nous sommes des poussières.
Si nous nous arrêtons un peu, si nous faisons le silence en nous et hors de nous et très peu y sont habitués, un vertige nous prend en pensant à notre condition humaine. Nous perdons pied devant l'infini, l'éternité et n'arrivons pas à imaginer que le monde tournera un jour sans nous.
Bien sûr, on peut s'en effrayer, mais aussi on peut s'en réjouir : nous ne sommes pas seuls. Frères humains qui m'écoutez, vous vivez les mêmes peurs mais aussi les mêmes joies, alors sur terre, pendant ce passage obligé de la vie sur notre planète , que nous ayons ou non la foi, faisons en sorte d'être dignes de la vie qui nous a été donnée avec toutes les émotions partagées.
