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Sagot :

Bonjour voici le commentaire de /Je vis, Je meurs de Louise Labé

Le poème débute sur la présence de la première personne du singulier « je » et des adjectifs possessifs de première personne du singulier (« me », « mon », « ma ») réaffirmé à chaque vers. Le pronom «je» apparaît treize fois. Le poème de Louise Labé fait preuve d'une grande originalité d'écriture mais surtout de forme.

En effet, le poème est présenté comme une énigme. Durant les deux premiers quatrains, le lecteur ne peut comprendre ce qui cause autant de tourment à Louise Labé. Le thème n'est donc pas identifié. Il faut attendre le vers 9 pour que l'Amour soit identifié comme l'auteur de cet état contradictoire. L'absence de l'être aimé ajoute du suspense au poème. Le pronom "il" désigne le dieu Amour et non l'être aimé. Cette distinction entre le sentiment, d'une part, et la personne aimée, d'autre part, renforce l'énigme du poème. L'utilisation du pronom personnel "je" ne permet pas non plus d'identifier clairement l'auteur de ces propos.
Le pronom "je", de part son caractère énigmatique, donne au poème une dimension universelle. On ne sait s'il s'agit d'un homme ou d'une femme qui raconte cette expérience. Le pronom "je" peut désigner tout le monde. L'expérience vécue par Louise Labé est donc une expérience ressentie par tous, exprimée ici de manière sensuelle plus qu'intellectuelle. C'est ce qui fait l'originalité de ce poème et permet à Louise Labé de se démarquer des autres poètes de son temps qui proposent une vision de l'amour plus analytique que sensorielle.

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