Sagot :
Réponse :
bonjour
Explications :
Une maison de pauvres est semblable à ces colonies de chrysalides qu’on trouve au printemps suspendues aux branches des buissons. Chacun retient ses esprits prisonniers. Mais vient l’été, les esprits s’envolent.
Notre cellule était située à l’extrémité de la ville, au troisième étage d’une maison neuve… Nous n’avions qu’une seule chambre, on y travaillait, on y mangeait, on y dormait, même certains soirs on y recevait des amis. Autour des murs, il avait fallu ranger deux lits, une table, deux armoires, un buffet, le tréteau du fourneau à gaz, accrocher les casseroles, les photographies de la famille… Il y avait devant la cheminée un autre fourneau de fonte sur lequel fumait toujours une cafetière de terre jaune… Des ficelles couraient d’un coin à l’autre de la pièce, sur lesquelles séchait toujours la dernière lessive. Une haute fenêtre donnait sur des jardins. Sous elle, on avait installé « l’atelier », la machine à coudre de ma mère, le bahut de mon père et un baquet d’eau dans lequel trempaient toujours des cambrures et des semelles.
en gras: les sujets inversés
soulignés : les verbes (des sujets inversés)