Sagot :
Réponse :
Elle n'hésite pas en effet à faire preuve d'invention. Les lais dont elle s'inspire lui fournissent les éléments mais pas le cadre social nouveau.
Explications :
Ses courts récits en vers, improprement appelés Lais de Marie de France, sont une adaptation en langue d'oïl de la matière de Bretagne. Ils ont rencontré un immense succès de son vivant dans toutes les cours de France et d'Angleterre dont ils célèbrent l'idéal chevaleresque, puis, la mode de la chevalerie expirant durant la guerre de Cent Ans, ont été oubliées. Ses fables inspirées d'Ésope en revanche ont été lues sans discontinuer du xiie au xviiie siècle, en raison d'une vivacité caractéristique qui a été imitée, en particulier par La Fontaine. Ce sont, à la suite d'une première traduction en anglais4, le mouvement romantique et l'engouement pour les études de l'ancien français qui ont fait redécouvrir au xixe siècle ses contes tirés de lais bretons, qui sont aujourd'hui des classiques. Marie dite de France demeure cependant une énigme, dont rien n'est connu que les écrits et le prénom.