Sagot :
Réponse :
je crois que c'est tout simplement:
"-Père!
-Oublie-la, Hémon, oublie-la, mon petit.
-Tu es fou, père. Lâche-moi.
-J'ai tout essayé pour la sauver, Hémon. J'ai tout essayé, je te le jure. Elle ne t'aime pas. Elle aurait pu vivre. Elle a préféré sa folie à la mort.
-Mais, père, tu vois bien qu'ils l'emmènent! Père, ne laisse pas ces hommes l'emmener!
-Elle a parlé maintenant. Tout Thèbes sait ce qu'elle a fait. Je suis obligé de la faire mourir.
-Lâche-moi!
-Est-ce qu'on ne peut pas imaginer quelque chose, dire qu'elle est folle, l'enfermer?
-Ils diront que ce n'est pas vrai. Que je la sauve parce qu'elle allait être la femme de mon fils. Je ne peux pas.
-Est-ce qu'on ne peut pas gagner du temps, la faire fuir demain?
-La foule sait déjà, elle hurle autour du palais. Je ne peux pas.
-Père, la foule n'est rien. Tu es le maître.
-Je suis le maître avant la loi. Plus après.
-Père, je suis ton fils, tu ne peux pas me la laisser prendre.
-Si Hémon. Si mon petit. Du courage. Antigone ne peut plus vivre. Antigone nous a déjà quittés tous.
-Crois-tu que je pourrai vivre, moi, sans elle? Crois-tu que je l'accepterai, votre vie? Et tous les jours, depuis le matin jusqu'au soir, sans elle. Et votre agitation, votre bavardage, votre vide, sans elle.