ROUMANEALI2 ROUMANEALI2 Français Answered bonjour je dois faire une analyse sur le poème : Je respire où tu palpite Voici le poème Je respire où tu palpites, Tu sais ; à quoi bon, hélas ! Rester là si tu me quittes, Et vivre si tu t’en vas ? À quoi bon vivre, étant l’ombre De cet ange qui s’enfuit ? À quoi bon, sous le ciel sombre, N’être plus que de la nuit ? Je suis la fleur des murailles, Dont avril est le seul bien. Il suffit que tu t’en ailles Pour qu’il ne reste plus rien. Tu m’entoures d’auréoles ; Te voir est mon seul souci. Il suffit que tu t’envoles Pour que je m’envole aussi. Si tu pars, mon front se penche ; Mon âme au ciel, son berceau, Fuira, car dans ta main blanche Tu tiens ce sauvage oiseau. Que veux-tu que je devienne, Si je n’entends plus ton pas ? Est-ce ta vie ou la mienne Qui s’en va ? Je ne sais pas.Quand mon courage succombe, J’en reprends dans ton cœur pur ; Je suis comme la colombe Qui vient boire au lac d’azur. L’amour fait comprendre à l’âme L’univers, sombre et béni ; Et cette petite flamme Seule éclaire l’infini. Sans toi, toute la nature N’est plus qu’un cachot fermé, Où je vais à l’aventure, Pâle et n’étant plus aimé. Sans toi, tout s’effeuille et tombe ; L’ombre emplit mon noir sourcil ; Une fête est une tombe, La patrie est un exil. Je t’implore et te réclame ; Ne fuis pas loin de mes maux, Ô fauvette de mon âme Qui chantes dans mes rameaux ! De quoi puis-je avoir envie, De quoi puis-je avoir effroi, Que ferai-je de la vie, Si tu n’es plus près de moi ? Tu portes dans la lumière, Tu portes dans les buissons, Sur une aile ma prière, Et sur l’autre mes chansons. Que dirai-je aux champs que voileL’inconsolable douleur ? Que ferai-je de l’étoile ? Que ferai-je de la fleur ? Que dirai-je au bois morose Qu’illuminait ta douceur ? Que répondrai-je à la rose Disant : « Où donc est ma sœur ? » J’en mourrai ; fuis, si tu l’oses. À quoi bon, jours révolus ! Regarder toutes ces choses Qu’elle ne regarde plus ? Que ferai-je de la lyre, De la vertu, du destin ? Hélas ! et, sans ton sourire, Que ferai-je du matin ? Que ferai-je, seul, farouche, Sans toi, du jour et des cieux, De mes baisers sans ta bouche, Et de mes pleurs sans tes yeux ! Août 18… merci !